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Déclaration de patrimoine : Seynabou Ndiaye Diakhaté évoque des “obstacles de taille”

“Des obstacles de taille rendent difficiles” l’atteinte des objectifs que le Sénégal s’est fixés en matière de Déclaration de patrimoine, a admis jeudi, la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).

’’(…) il a été identifié des obstacles de taille qui rendent difficiles l’atteinte des objectifs que notre pays s’est fixés. C’est une belle opportunité de vous exposer, à vous qui partagez l’initiative des lois avec le Gouvernement, les limites identifiées et les préoccupations et attentes des acteurs en terme de consolidation du système de déclaration de patrimoine que nous expérimentons depuis quelques années’’, a notamment dit Seynabou Ndiaye Diakhaté.

Elle s’exprimait à l’ouverture de l’atelier d’échanges et de sensibilisation avec les parlementaires sur le système sénégalais de déclaration de patrimoine .

Selon elle, ’’ce travail quotidien de traitement des dossiers, s’est accompagné tout le long de ces sept (07) années de mise en application de la loi relative à la déclaration de patrimoine, d’une évaluation permanente du dispositif’’.

’’Cette évaluation s’est d’abord fondée sur les difficultés que nous avons identifiées nous-même à la faveur d’une pratique assidue. Elle s’est ensuite nourrie des insuffisances relevées par les personnes assujetties, les administrations, le secteur privé et la société civile’’, a t-elle fait part.

Ainsi, a t-elle indiqué, ’’cette démarche d’évaluation et d’introspection s’inscrit dans le prolongement d’actions novatrices de sensibilisation et d’ouverture vers les Institutions et les départements ministériels que nous initions depuis près de quatre années’’’.

Présidant cette rencontre qui a réuni, en plus des membres de l’OFNAC, une cinquantaine de parlementaires, Abdou Mbow, Premier vice-président de l’Assemblée Nationale a souligné que ’’le souci de transparence dans la gestion des affaires publiques justifie l’obligation politique et juridique de la déclaration de patrimoine, un exercice, il faut le dire, qui tarde à avoir les effets escomptés notés de part et d’autre’’.

Il a salué ’’les efforts de l’OFNAC dans la promotion de la transparence et de l’intégrité afin de prévenir la corruption et les conflits d’intérêt qui affectent la confiance des citoyens mais également la croissance économique’’.

Selon lui, ’’le rôle du parlementaire dans la promotion de la bonne gouvernance est vital car il constitue des piliers pour les structures politiques, sociales et économiques mais aussi essentiel pour les sociétés’’.

Pour le premier vice-président de l’Assemblée nationale, ’’la déclaration de patrimoine doit être un devoir politique et un acte citoyen’’.

Pour le représentant de l’ONUDC, Guglielma Castaldo, ’’la mise en place de systèmes efficaces de déclaration de patrimoine est un outil incontournable pour lutter contre la corruption dont les effets néfastes pour le développement, la paix et la sécurité dans le monde entier sont évidents pour tout le monde’’.

’’Plus particulièrement, des systèmes efficaces de déclaration de
patrimoine facilitent fortement la détection de l’enrichissement illicite, une infraction de corruption que l’on retrouve à l’article 20 de la Convention des Nations Unies contre la corruption, ainsi qu’à l’article 8 de la Convention de l’Union Africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption’’ a-t-il rappelé.

 L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption a enregistré 788 déclarations de patrimoine, a annoncé jeudi sa présidente, Seynabou Ndiaye Diakhaté.
’’A ce jour, 1247 assujettis actifs comme passifs, c’est-à-dire le nombre de personnes qui doivent faire leur déclaration de patrimoine ont été dénombrés. Seulement 788 déclarations d’entrée, soit 59% en valeur relative, et 150 déclarations de sortie ont été enregistrés’’, a-t-elle précisé.
Elle s’exprimait jeudi en marge de l’atelier d’échanges et de sensibilisation avec les parlementaires sur le système sénégalais de déclaration de patrimoine. La rencontre a regroupé une cinquante de parlementaires.
Selon Seynabou Ndiaye Diakhaté, ‘’les actifs sont ceux qui sont encore à des postes où la déclaration est assujettie, les passifs sont ceux qui sont décédés ou qui ont changé de poste’’.
Selon l’article 2 de la loi 2014.17 du 02 avril 2014, la déclaration de situation patrimoniale doit être faite par le Président de l’Assemblée nationale, le Premier Questeur de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, les ministres, le Président du Conseil économique, social et environnemental.

Tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses, les comptables publics effectuant des opérations portant sur un total annuel supérieur ou égal à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA y sont également assujettis.

(APS)

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