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Dakhla-Oued Addahab, un modèle marocain de développement inclusif

Par l’envoyée spéciale de l’APS Adama Diouf Ly

Dakhla (Maroc) – Porte du continent africain située dans le Sud du Maroc à plus de deux heures de vol de Casablanca, la région de Dakhla-Oued Eddahab est aujourd’hui ‘’l’une des régions les plus en vue du royaume avec plusieurs atouts, qui font d’elle un modèle de développement et une terre de rencontres africaines’’.

‘’Dakhla devient aujourd’hui un point central dans la politique économique du Maroc qui veut en faire un vecteur, une terre de rencontres africaines pour encore plus renforcer ses relations économiques avec l’Afrique de l’Ouest puisque géographiquement la relation est naturelle’’, a dit le gouverneur de la région appelé ‘’Wali’’ représentant du Roi, Sidi Lamine Benomar.

Il recevait, au siège du gouvernorat à Dakhla, une vingtaine de journalistes en visite dans la région après avoir pris part à la 3éme édition du Forum ‘’Les panafricaines’’ clôturée vendredi à Casablanca.

Région du Maroc des profondeurs, porte de l’Afrique dans l’histoire du Royaume, c’est par cette ouverture que le Royaume chérifien a pu être en contact avec les empires du Gao, au Mali et le Sénégal qui demeure toujours un des pays les plus proches du Maroc, selon le ‘’Wali’’.

Revenus tirés de la pêche

‘’Dans cette région du Maroc on va en profondeur en Afrique’’, insiste-t-il. La région de Dakhla-Oued Eddahab, avec comme chef-lieu département la ville de Dakhla, est entourée du désert et de la mer à un vol d’oiseau des îles Canaries en Espagne

Il a invité les journalistes à visiter la région pour voir son ‘’développement fulgurant extraordinaire’’. Une région qui tire ses principaux revenus de la pêche qui fait vivre 60% de la population, de l’agriculture et du tourisme.

‘’Cela a pris 40 ans pour arriver à ce niveau puisque quand le Maroc a récupéré ces terres du Sud en 1979, il n’y avait rien, pas de routes, pas de chemin et les gens vivaient dans le nomadisme dans le désert’’, a-t-il rappelé.

Un taux de croissance du tourisme entre 24 et 30% par an

Pour le Wali, pendant longtemps, ‘’les Espagnols faisaient exprès de les maintenir éloignés des petits centres avec une caserne et une prison’’.
‘’C’est une région qui a géologiquement 15 000 ans. Est-ce qu’il faut la maintenir telle quelle pour l’équilibre écologique ou introduire un peu d’économie pour maintenir une population sur place et lui permettre de survivre’’, s’interroge Sidi Lamine Benomar lui-même ‘’étonné de ce qu’est devenu ce coin perdu du désert du Sahara’’.

Avec un aéroport qui a un trafic de 30 vols par semaine, une route double voie de 1500 kilomètres jusqu’à Agadir, un taux de croissance du tourisme entre 24 et 30% par an, Dakhla témoigne l’intérêt du Maroc pour le Sud et le reste de l’Afrique.

‘’Cette politique nous rapproche plus des pays de l’Afrique de l’Ouest. Pendant longtemps il y a eu une Afrique Subsaharienne et une Afrique Nord Saharien mais grâce à la communication et à la technologie cette dichotomie n’existe plus’’, a relevé le Wali.

Pôle économique émergent

Le Sahara qui constituait une coupure entre ces deux entités du continent devient aujourd’hui un moyen de renforcement des relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique à travers surtout la ville de Dakhla considérée de plus en plus comme ‘’un pôle économique émergent’’.

Aussi, les autorités prévoient l’aménagement de 5000 hectares de terres, qui vont être irriguées par l’eau de mer. Une usine de dessalement d’eau de mer utilisant l’énergie éolienne est en cours d’installation pour booster l’agriculture.

Pour soutenir l’agriculture, nous sommes en train de régler le principal problème auquel il fait face, à savoir l’eau, en mettant en place une station de dessalement de l’eau de mer, a dit le 1er adjoint au Conseil régional, Ahl Baba Laghdai qui a également reçu les femmes journalistes.

S’ouvrir à l’Afrique

Des grands bâtiments construits sur le style oriental avec les ornements typiquement marocains, le drapeau rouge avec l’étoile vert haut perchée, sont construits le long de la route qui va de l’aéroport à l’intérieur de la région sur une vingtaine de kilomètres. Le Conseil régional, la Mairie, bâtisses imposantes en plein centre-ville, ont également reçu la visite des femmes journalistes.

Les autorités locales, du gouverneur au Conseil régional en passant par le maire, ont mis en avant la volonté de ‘’s’ouvrir plus à l’Afrique, particulièrement l’Afrique de l’Ouest en balisant le terrain aux investisseurs’’.

A l’initiative de l’Agence marocaine pour la coopération internationale (AMCI), la visite de deux jours a été organisée pour une partie du groupe de journalistes, qui ont pris part à la 3éme édition du Forum des Panafricaines, dont le thème a porté cette année sur ‘’Urgence climatique : les médias acteurs du changement’’.

 

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