Au cours de l’atelier d’échange sur les mécanismes d’accompagnement des entreprises en difficulté, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Mansour Kama, a lancé un vibrant cri coeur quant à la situation précaire des entreprises privées.
« Nous assistons régulièrement à la faillite des promoteurs laissés à eux-mêmes, faute de mécanismes d’accompagnement et de suivi, et dont le dépôt de bilan est accéléré en actions combinées de fournisseurs, des institutions sociales, des régimes financiers et fiscaux, ainsi que les banques et les instances judiciaires », déploré Monsieur Kama.
Le président de la CNES se désole que « le créancier adopte des attitudes compromettant toute possibilité de sauvetage, accélérant le processus de liquidation ». Même s’il reconnait que « toutes les entreprises ne peuvent pas être sauvées”, il ajoute que “dans certains cas, les initiatives de redressement ne se justifient pas”.
Le président de la CNES déplore que “certaines entreprises se sont retrouvées dans une spirale qui les a conduites au bord du gouffre du fait de facteurs tels que, entre autres, les retards de paiements en matière de dette publique pour le BTP, plus précisément dans les marchés publics, la concurrence « déloyale » pour les industries du Commerce”.
« Des initiatives ont été prises par les pouvoirs publics pour accompagner certaines entreprises en difficulté mais cela a été très orienté vers celles du secteur public et parapublic. Les résultats n’ont pas toujours été à la mesure des attentes », a regretté Mansour Kama.
Pour beaucoup d’autres, en particulier celles intégrées dans des chaînes de valeur stratégiques ou à fort potentiel de croissance et qui connaissent un simple accident de parcours, elles doivent faire l’objet d’une attention particulière », recommande l’employeur.