Au Brésil, l’Autorité de régulation de la Santé (Anvisa) vient de rejeter l’importation du vaccin Russe Sputnik V. Dans une décision rendue publique hier lundi, l’Anvisa remet en cause l’innocuité de la formule, au prétexte de “risques inhérents” et de défauts “graves” qui y seraient liés. Elle s’appuie également sur le “peu d’informations” garantissant sa sécurité, sa qualité et son efficacité.
Cette position tranche singulièrement avec celle de nombreux pays dans le monde, notamment africains, qui l’adoptent ou en font commande. Sur le continent, des nations comme l’Algérie ou l’Egypte, qui comptent même en produire localement, sont les plus positionnées sur ce vaccin, considéré comme efficace à 97,6% par les scientifiques russes.
The Brazilian health regulator Anvisa rejected importing the Russian-made #SputnikV #Covid_19 vaccine requested by state governors battling a deadly second wave of the virus that is battering Latin America’s largest nation.https://t.co/rDI7ZBmnUH
— The Daily Star (@dailystarnews) April 27, 2021
En attendant, le Brésil, troisième pays le plus touché au monde par le virus, fait toujours face à une forte vague de Covid-19, avec un total de 14,4 millions de cas cumulés pour près de 400 000 décès. Et son programme vaccinal souffre de lourds retards et d’échecs d’approvisionnement, dans un contexte où le système sanitaire est mis sous très forte pression, à cause de l’afflux de malades ces derniers mois.
A ce jour, 27,3 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin dans le pays d’Amérique latine, soit 13 % de la population, selon les données officielles.
(ECOFIN)