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Covid-19 : déjà 4,4 milliards de dollars de perte subie les compagnies aériennes africaines, d’après l’IATA

Le coronavirus (Covid-19) met en péril l’industrie du transport aérien en Afrique. Selon un rapport de l’Association internationale du transport aérien (IATA), publié le jeudi 19 mars 2020.

Les compagnies africaines ont perdu 4,4 milliards de dollars de revenus au décompte du 11 mars. Des milliers de vols passagers ont été annulés sur le continent depuis fin janvier.

Les réservations internationales sont en baisse d’environ 20% en mars et avril, contre environ 15% en mars et 25% en avril sur le plan domestique. Les remboursements de billets ont augmenté de 75% en 2020, par rapport à la même période en 2019 (1er février – 11 mars).

L’organisation a fait un état des lieux de quelques principaux marchés sur le continent. Ainsi, indique-t-elle, en Afrique du Sud, la pandémie pourrait entraîner une réduction de 6 millions de passagers, des pertes de 1,2 milliard de dollars, et plus de 102 000 emplois sont en péril.

Au Kenya, l’IATA table sur des pertes de 622 000 passagers, 125 millions de dollars et 36 800 emplois.

En Éthiopie, les perturbations du Covid-19 pourraient entraîner une perte de 479 000 passagers, 79 millions de dollars de recettes, et plus de 98 400 emplois. Et si la situation perdure, environ 1,2 million de passagers et 202 millions de dollars de revenus pourraient être perdus.

Au Nigéria, les projections de pertes sont de 853 000 passagers, 170 millions de dollars de recettes de base, et plus de 22 200 emplois. Dans le pire des cas, le pays perdrait environ 2,2 millions de passagers, et 434 millions de dollars de recettes.

Le Rwanda pourrait perdre 79 000 passagers, 20,4 millions de dollars de recettes, et environ 3 000 emplois. Si la maladie se propage davantage, environ 201 000 passagers et 52 millions de dollars de revenus pourraient être perdus.

Pour limiter la saignée, l’IATA demande urgemment aux États un soutien financier direct aux transporteurs aériens, des prêts et garanties de prêts, et des allègements fiscaux.

« Des millions d’emplois sont en jeu. Les compagnies aériennes ont besoin d’une action gouvernementale urgente pour en sortir avec la capacité d’aider le monde à se remettre une fois le COVID-19 éradiqué  », affirme Alexandre de Juniac, directeur général de l’IATA.

Avec des réserves de liquidités moyennes d’environ deux mois dans la région Afrique et Moyen-Orient, les compagnies aériennes sont confrontées à une crise de liquidité, alerte l’IATA. Les faillites constituent, dans ce cas, un risque à court terme.

Ecofin

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