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Coupure du signal de Walf, perturbations de l’internet… Reporters sans frontières monte au créneau

 

Depuis ce jeudi 1er juin, le travail des journalistes est fortement perturbé au Sénégal, suite aux violences qui ont suivi la condamnation de Ousmane Sonko. En effet, au-delà de l’accès à Internet et aux réseaux sociaux qui est fortement restreint et qui est indispen­sable au travail journalistique, le signal de Walfadjri a également été coupé. Suffisant pour Reporters sans frontières (Rsf) monte au créneau.

«La coupure volontaire du signal de la chaîne privée Walfadjri et les restrictions d’accès à Internet et aux médias sociaux sont une violation flagrante de la liberté d’informer et du droit du public à l’information. Les violences sociopolitiques ne doivent pas être prétexte à restreindre le droit d’informer», rappelle l’organisation qui exhorte ainsi les autorités à rétablir Internet, canal d’information et à l’apaisement des tensions.

«Mettre fin à ces suspensions autoritaires»

Pour le directeur du bureau Afrique subsaharienne de Rsf, Sadibou Marong, il est urgent de réformer le Code de la presse. «Nous demandons aux autorités de mettre fin à ces suspensions autoritaires et d’assurer la liberté de la presse et la sécurité des journalistes, dont le devoir d’informer est plus que nécessaire dans cette période troublée», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Il faut à ce propos signaler que le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a dégagé toute responsabilité relative à cette coupure de signal de la chaîne Walfadjri. Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel) et directeur du site d’informations Pressafrik, a rappelé à Rsf que «les articles du Code de la presse qui permettent à toute autorité administrative de suspendre certains médias pour motifs exceptionnels sont dangereux, anachroniques et liberticides».

Il considère par ailleurs que les restrictions d’accès à certains réseaux sociaux sont «une atteinte grave à la démocratie», et que la nouvelle coupure du signal de Walfadjri TV relève «purement et simplement d’un abus de pouvoir».

Le cas du Cesti qui a également été vandalisé par les manifestants et qui a créé l’émoi chez les journalistes a également été déploré par Rsf qui rappelle que le Sénégal est passé de la 73e place en 2022 à la 104e sur 180 en 2023 au Classement mondial de la liberté de la presse.

Bes Bi

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