En Côte d’Ivoire, le gouvernement a annoncé hier la mise sur pied d’un fond de 250 milliards Fcfa afin de soutenir les filières agricoles du pays dans le contexte de propagation du coronavirus. Il s’agit du cacao, de l’anacarde, du coton, du café, du palmier à huile et de l’hévéa.
Si l’appui financier devrait permettre globalement aux acteurs d’atténuer les pertes d’opportunités économiques liées à la maladie virale, il faut souligner que les spéculations ne sont pas toutes logées à la même enseigne lorsqu’il s’agit des effets de la pandémie.
Les cultures les plus orientées vers l’exportation en Asie ou en Europe comme l’hévéa, le cacao, l’anacarde et le coton seront sans doute les plus impactées.
Dans le cas de la filière hévéa par exemple, l’Association des professionnels du caoutchouc naturel (Apromac) estime qu’aucune commande n’a été reçue en mars du fait de la fermeture des usines dans ces deux régions. L’organisation interprofessionnelle anticipe par ailleurs, un manque à gagner de 60 milliards Fcfa par mois en raison de cette situation.
Par contre, le palmier à huile pourrait être l’une des filières les moins touchées. En effet, la Côte d’Ivoire consomme 75 % de sa production raffinée alors que le reste est orienté vers les autres pays de l’UEMOA d’après des données de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Pour rappel, le soutien de l’exécutif au secteur agricole fait partie de son Plan de soutien économique, social et humanitaire d’un coût total de 1 700 milliards de FCFA visant à faire face au coronavirus.
Ecofin