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Côte d’Ivoire : Le secteur du cacao lutte contre le travail des enfants (vidéo)

Le secteur du cacao de la Côte d’Ivoire fait face à une lutte incessante contre le travail des enfants

La semaine dernière l’opération largement médiatisée, Nawa 2, est intervenue à Soubré, ville au cœur de la production de cacao et a 400 km à l’ouest d’Abidjan.

Pendant deux jours, une centaine d’hommes des forces de sécurité, policiers et gendarmes paramilitaires sont venus récupérer enfants et adolescents qui travaillent dans les champs pour les emmener au centre d’accueil pour enfants de Soubré.

“Nous accueillons les enfants avec beaucoup de sourires pour les mètres en confiances, les échanges aussi. Et nous faisons une écoute initiale. Cette écoute nous permet de déceler si l’enfant est en situation de traite ou pas, en situation de travail ou pas.”

Les familles des enfants sont ensuite convoquées et interogées par la police; pour envisager si possible un retour de l’enfant sa famille biologiques.

Beaucoup d’enfants en Côte d’Ivoire viennent du Burkina Faso et du Mali. Emmenés en Côte d’Ivoire par leurs parents, ils sont ensuite abandonnés auprès d'”oncle”. Il s’agit parfois de trafiquants.

Dans les cas graves de travail forcé ou de maltraitance, les jeunes restent au centre d’accueil pendant quelques mois.

Beaucoup sont analphabètes. Ils peuvent retourner à l’école et apprendre un métier, comme l’élevage, le maraîchage, la couture, la coiffure ou la ferronnerie.

Cette opération, la cinquième depuis 2009, a lieu alors que le pays est confronté à une demande croissante des consommateurs occidentaux pour du chocolat éthique produit écologiquement sans travail des enfants.

La pauvreté est la principale cause du travail ou du trafic de ces enfants qui les aide financièrement en travaillant et en abandonnant l’école.

Selon le groupe de recherche NORC de l’Université de Chicago, près de 800 000 enfants étaient impliqués dans le travail lié au cacao en Côte d’Ivoire en 2018-19.

“Il y a longtemps qu’on sensibilise, mais tant qu’on ne donne pas un signal fort – en plus de sanctionner un par un qui emploie son enfant dans des travaux dangereux – ça va toujours continuer. Donc il faut qu’on donne des signaux.” a déclaré Luc Zaka, commissaire de police de la région de Soubre.

Le centre d’accueil pour enfants de Soubré a ouvert en 2018.

Outre les descentes de police, un travail régulier est effectué dans les campagnes par les comités locaux de protection de l’enfance.

Environ 2 000 enfants ont été retirés des plantations de cacao depuis 2019, selon le Comité national de surveillance (CNS), qui vise à lutter contre le travail et le trafic des enfants.

 

(AFRICANEWS)

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