Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les premières revues au titre de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) [1] et de l’accord élargi au titre de la facilité élargie de crédit (FEP) [2] pour la Côte d’Ivoire. Ivoire.
Les accords FEC/EFF d’une durée de 40 mois, d’un accès total de 2 601,6 millions de DTS (environ 3,5 milliards de dollars américains, soit 400 % de la quote-part de la Côte d’Ivoire au FMI), ont été approuvés par le Conseil d’administration du FMI le 24 mai 2023. L’achèvement du premier Les revues des accords FEC/EFF permettent à la Côte d’Ivoire d’accéder immédiatement au deuxième décaissement pour un total de 371,657 millions de DTS , soit 495,288 millions de dollars US.
La performance du programme a été solide. L’économie ivoirienne a été confrontée aux retombées négatives de la guerre en Ukraine et du resserrement monétaire mondial.
Les subventions indirectes et directes destinées à freiner les pressions sur les prix, l’augmentation des dépenses de sécurité et la détérioration des termes de l’échange dans un contexte de demande intérieure robuste ont conduit à une aggravation des déséquilibres macroéconomiques en 2022.
Dans le cadre des accords FEC/EFF, les autorités ont entamé un assainissement budgétaire décisif en 2022. 2023, notamment grâce à une mobilisation accrue des recettes intérieures. Ils ont également poursuivi la mise en œuvre de leur plan national de développement à travers d’importantes réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires et l’implication du secteur privé dans le développement du pays.
La croissance est restée résiliente, estimée à environ 6 ½ pour cent en 2023, tandis que les déficits du compte courant et budgétaire devraient diminuer par rapport à 2022 de 1,6 et 1,1 pour cent du PIB respectivement.
À l’issue du débat du Conseil d’administration, M. Okamura, Président par intérim et Directeur général adjoint, a fait la déclaration suivante :
« Les résultats de la Côte d’Ivoire dans le cadre du programme soutenu par le FMI ont été solides, reflétant l’engagement des autorités à consolider la stabilité macroéconomique. La croissance est parmi les plus élevées d’Afrique depuis plus d’une décennie et le pays a réalisé la plus grande consolidation budgétaire de la région de l’UEMOA au cours des six derniers mois. Des efforts de réforme soutenus contribueront à maintenir un risque modéré de surendettement dans un contexte extérieur toujours difficile.
« La poursuite de l’assainissement budgétaire envisagée dans le budget 2024 sera étayée par des mesures de politique fiscale permanentes et de haute qualité, ainsi que par des réformes de l’administration fiscale et douanière. Ces mesures permettront d’atteindre l’objectif de déficit de l’UEMOA de 3 % du PIB d’ici 2025 et de réduire les risques de viabilité de la dette du pays.
« Maintenir la mobilisation des recettes intérieures à moyen terme reste une priorité évidente, afin de générer l’espace budgétaire nécessaire pour financer une transformation économique plus profonde vers le statut de pays à revenu intermédiaire supérieur. À cette fin, l’élaboration, la publication et la mise en œuvre du MTRS nécessiteront un engagement important des parties prenantes afin de garantir l’adhésion à la refonte requise du système fiscal, et en particulier la rationalisation ou l’élimination des exonérations de TVA et des dépenses fiscales.
« La préservation de l’espace budgétaire sera facilitée par les engagements des autorités à améliorer la couverture, la transparence et la gestion des finances publiques, en particulier pour couvrir les entreprises publiques. L’attention constante des autorités à l’amélioration du cadre institutionnel et législatif de gestion de la dette reste essentielle pour préserver la viabilité de la dette.
« Il est important de maintenir la dynamique des réformes structurelles et d’améliorer continuellement la sauvegarde de l’intégrité financière et de la gouvernance pour libérer le potentiel du secteur privé. L’achèvement de l’examen de la stratégie d’inclusion financière et la promotion des réformes connexes amélioreront l’accès financier aux groupes vulnérables et aux femmes.
En outre, la prise en compte des recommandations formulées par le Groupe d’action financière visant à améliorer l’efficacité du système de LBC/FT de la Côte d’Ivoire et le renforcement des marchés publics et du cadre de déclaration de patrimoine des agents publics renforceront la gouvernance.
Des investissements supplémentaires dans le développement du capital humain, en particulier parmi les jeunes et les femmes, rendront la croissance plus inclusive. Le renforcement de la résilience au changement climatique, notamment par le biais d’un éventuel futur mécanisme de résilience et de durabilité (FSR), sera également important pour une transformation durable de l’économie de la Côte d’Ivoire. »
En conclusion
Le Conseil d’administration du FMI a achevé les premières revues dans le cadre des accords FEC/EFF d’une durée de 40 mois avec la Côte d’Ivoire, offrant au pays un accès immédiat à environ 495 millions de dollars américains.
La mise en œuvre du programme a été solide jusqu’à présent, tous les critères quantitatifs et repères structurels étant respectés. La Côte d’Ivoire poursuit son engagement en faveur d’un assainissement budgétaire basé sur les recettes afin d’assurer la viabilité des finances publiques et de la dette, de créer un espace budgétaire et de mettre en œuvre son ambitieux programme de réformes structurelles.
Les autorités ivoiriennes ont pris des mesures pour renforcer la stabilité macroéconomique et inverser les déséquilibres budgétaires et extérieurs croissants, alors que l’économie a été durement touchée par le triple choc de la pandémie de Covid-19, du resserrement financier mondial et des retombées négatives de la guerre russe en Ukraine
[1] La FEC est un accord de prêt qui assure un engagement soutenu dans un programme à moyen et long terme en cas de problèmes prolongés de balance des paiements.
[2] Le FEP a été créé pour fournir une assistance aux pays : (i) connaissant de graves déséquilibres de paiements en raison d’obstacles structurels ; ou (ii) caractérisé par une croissance lente et une balance des paiements intrinsèquement faible.