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Coronavirus : le Maroc déploie plus de 3 milliards d’euros pour contrer le virus et soutenir l’économie

Le 15 mars dernier, alors que le Maroc ne comptait que 28 cas confirmés de contaminations au coronavirus (contre 115 aujourd’hui), Mohammed VI initiait la création d’un fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie. Initialement doté d’un montant de 10 milliards de dirhams (environ1 milliard d’euros), le pays a réussi à réunir près de 3 milliards d’euros en moins d’une semaine.

Entreprises majeures des secteurs publics et privés, hauts fonctionnaires, parlementaires, officiers supérieurs et hauts gradés, politiciens … c’est tout le pays qui se mobilise pour lutter contre le coronavirus.

Le Royaume qui a déclaré l’état d’urgence et instauré le confinement général depuis vendredi 20 mars et jusqu’au 20 avril prochain, se mobilise massivement et invite toute personne qui le souhaite à se joindre à l’effort national. En un temps record, le fonds a vu tripler son capital de départ et continue de recevoir des dons.

Mohammed VI prend les devants et appelle à la solidarité générale pour éviter la crise

Le Maroc se prépare à affronter la tempête. En moins de 6 jours, le pays enchaîne les mesures draconiennes et décide de barricader ses frontières, fermer ses mosquées, écoles et universités, ainsi que l’ensemble des commerces non essentiels, avant de déclarer l’état d’urgence sanitaire et le confinement général dans une course contre la montre pour freiner la propagation du virus.

Bien qu’il ne soit pas, pour l’heure, fortement touché par la pandémie qui a déjà fait plus de 13 000 morts et 300 000 contaminations à travers le monde, le Maroc lance une opération massive de collecte de fonds.

Destiné à la gestion des besoins et répercussions sanitaire de l’épidémie, ce fonds devrait également servir à préparer le royaume aux impacts économiques et sociaux du Covid-19.
Face à l’urgence sanitaire, le pays entend réunir un maximum de moyens et mettre toutes ses ressources à contribution.

Le souverain de 56 ans ouvre la marche et fait un premier don de 2 milliards de dirhams, depuis, les contributions financières s’enchaînent dans un élan de solidarité nationale. Institutions d’Etat, grandes entreprises et des salaires des hauts fonctionnaires, parlementaires, gradés, personnalités publiques … Chacun apporte sa pierre à l’édifice.

Service SMS et compte bancaire pour soutenir l’effort national

Depuis l’annonce de la création du fonds, les donations généreuses se succèdent. Outre l’ouverture d’un compte bancaire dédié où chacun peut faire un don à titre individuel déposé au nom du Trésorier ministériel auprès du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, l’Etat marocain a également mis en place un service SMS sur le numéro « 1919 » pour permettre aux citoyens qui le souhaitent, de contribuer au fonds spécial de gestion de la pandémie du coronavirus. Opérationnel depuis 21 mars dernier, ce service messagerie offre aux Marocains la possibilité d’effectuer un don d’une valeur de 10 dirhams par SMS.

Les membres du gouvernement, walis, gouverneurs, officiers supérieurs des Forces armées royales, généraux et colonel-majors, de toutes les composantes : terre, air, mer et de la gendarmerie royale ont, quant à eux, fait don d’un mois de salaire, tandis que les membres des deux Chambres du parlement ont contribué avec leurs allocations d’un mois.

A travers ce fonds, le pays qui a dépassé la barre des 100 contaminations confirmées ce dimanche entend « soutenir l’économie nationale, notamment en termes d’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du coronavirus, tel que le tourisme, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise », souligne le cabinet royal dans un communiqué.

Un milliard de dirhams a déjà été versés au ministère de la Santé pour la mise à niveau des infrastructures et l’acquisition du matériel médical. Dès lundi 23 mars, le pays qui passe en phase II, déploiera sa médecine militaire pour renforcer des structures médicales mises en place dans la gestion de cette pandémie.

(La Tribune Afrique)

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