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Coopération – Célébration de la fête de l’Europe : La jeunesse au cœur des débats

L’Union européenne réaffirme sa solidarité à l’égard du Sénégal, surtout à l’endroit de sa jeunesse. Dans le cadre de la célébration de la quinzaine dédiée à son anniversaire, elle compte s’entretenir avec cette frange de la société, sur les questions de l’emploi, de la formation et de l’insertion sociale. En ce sens, l’Ue dit avoir mis en place un projet dénommé «Tekki Fii» en vue de faciliter  l’accès à l’information.

L’Union européenne est disposée à aider la jeunesse sénégalaise. Célébrant depuis hier, la quinzaine dédiée à son 70e anniversaire, l’Ue et ses Etats membres ont manifesté leur intérêt de partager avec les jeunes du pays leurs initiatives dans le domaine de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle. «Cette année, nous avons choisi de placer la jeunesse au cœur de ces journées de célébration de la fête de l’Europe», a indiqué Irène Mingasson,  l’ambassadrice de l’Ue au Sénégal. Cette année, la Team Europe a choisi comme thème «l’Europe s’engage avec la jeunesse sénégalaise».
Selon elle,  l’Union européenne ne peut pas célébrer son partenariat avec le Sénégal sans «accorder une attention particulière à la jeunesse». Et pour matérialiser cette collaboration, l’Ue a mis en place une initiative  dénommée «Tekki Fii» qui veut dire «réussir ici», dont l’objectif est de faciliter aux jeunes l’accès à l’information.
Avec la campagne «Tekki Fii» dont la caravane se déplacera à travers les différentes régions du pays en commençant par la Casamance, «l’Ue s’engage à promouvoir des opportunités économiques  con­­crètes mais aussi à informer les jeunes sur les opportunités d’appui à l’entreprenariat ainsi que celles de formation et d’insertion professionnelle», a informé Irène Min­gasson.
A en croire l’ambassadrice de l’Ue au Sénégal, «6964 jeunes ont reçu un appui pour développer des activités génératrices  de revenus  dans le pays».  Pour l’Union européenne, souligne-t-elle, «le potentiel du Sénégal  est entre les mains des jeunes». Ce qui l’amène à dire que «Tekki Fii»,  (réussir ici) est possible. Avant de se réjouir de l’initiative du guichet unique qui a fini de toucher plus de deux millions de personnes dans le pays.
Dans la même veine, l’Ue s’est engagée aussi à favoriser l’émigration légale et la mobilité internationale, lesquelles, dit Irène Mingasson, «sont de formidables vecteurs d’intégration entre les peuples».
L‘Ue ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle voudrait, poursuit la diplomate,  «promouvoir le développement d’un environnement durable et plus sain, et participer à une meilleure gestion des ressources agricoles ou maritimes». Pour ce faire, l’Ue compte sur l’engagement de chacun pour lutter contre le changement climatique et leur potentiel en tant qu’acteurs de plaidoyers. D’ailleurs, «nous avons eu la formidable opportunité d’appuyer une initiative de dix talentueux jeunes  artistes de la Petite-Côte, pour la production d’une œuvre musicale Na Set engagée pour la protection de l’environnement, la lutte contre la pollution et les déchets plastiques», s’est-elle réjouie.
La digitalisation n’est pas en reste dans cette initiative «Tekki Fii». Mingasson estime qu’elle pourra donner aux actions de l’Ue «le potentiel d’innovation numérique  dans tous les secteurs d’activités».
Les ambassadeurs de l’Alle­magne, d’Autriche, du Portu­gal, de la Grèce qui se sont succédé ont, en présence du ministre des Affaire étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, tous leurs projets pour soutenir la jeunesse sénégalaise. Ces pays ont mis l’accent sur des projets porteurs comme l’économie verte et la digitalisation.

Guichet unique pour stopper l’émigration
Interpellée sur la question de l’émigration irrégulière, Me Aïssata Tall Sall trouve que c’est une question très complexe qui fait appel aux difficultés du moment. Selon l’avocate, des jeunes s’en vont, parce qu’ils n’ont pas d’emploi, ni de formation ou ne sont pas allés au bout de  leur formation. Mais, l’élaboration de cette nouvelle politique avec l’Ue, permettra  de fixer les jeunes dans leur terroir.
D’après la ministre des Affaires Etrangères, ce n’est pas seulement le manque d’emploi qui amène les jeunes à partir.
Prenant l’exemple d’un jeune parti à l’aventure, Me Tall relève qu’il s’agit d’un enseignant qui avait une situation sociale stable  suite à une formation professionnelle. Mais, il a été poussé à partir par le mirage de ceux qui sont en Europe et qui font croire aux gens que c’est l’eldorado. «Ils pensent que c’est en Europe qu’ils auront ce dont ils ont besoin», dit-elle. Toutefois, elle pense que c’est dans le cadre de la coopération avec l’Europe qu’il faut amener les gens qui sont en Europe à venir dire les difficultés qu’ils rencontrent là-bas à ceux qui sont ici, afin qu’ils sachent  que partir n’est pas la solution. «Tekki fii» peut être la solution, tente-t-elle de convaincre, en rappelant l’importance du guichet unique. «Quand le jeune quitte son terroir, il arrive à Dakar, alors qu’il est porteur d’un projet, on lui dit d’aller voir l’Anpej (Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes : Ndlr), s’il n’a pas de rendez-vous tout de suite, c’est le passeur clandestin qui le prend pour lui proposer l’aventure», se désole-t-elle. A son avis, le guichet unique va participer à stopper ce phénomène et offrir des opportunités aux jeunes à partir de leur terroir.

(LE QUOTIDIEN)

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