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Contrôle des aliments : Le Laboratoire national veut plus de moyens

Le Laboratoire national d’analyse et de contrôle (Lanac) réclame plus de ressources financières pour plus d’efficacité dans le contrôle des aliments. Ses travailleurs veulent en outre, une décentralisation de l’établissement situé en plein centre-ville pour des mesures de sécurité.

 Le Laboratoire national d’analyse et de contrôle (Lanac) a reçu hier la visite des parlementaires. Cet établissement public évalue et atteste de la conformité des produits alimentaires commercialisés par rapport à la réglementation nationale et internationale en vigueur.
Cependant ce laboratoire fonctionne avec un budget «modique» et accuse beaucoup de retard dans le traitement des analyses. Pour corriger cette imperfection, ses travailleurs réclament un renforcement de leur budget. Selon la responsable de la section microbiologie, il faut attendre une semaine avant de connaître les résultats des analyses. «On peut faire des analyses en 24 heures, mais cela demande des kits qui coûtent très cher, l’unité peut aller jusqu’à 200 mille francs, il faut qu’on renforce notre budget pour qu’on puisse faire les analyses en 24 heures», a plaidé Fatou Bèye.
Au de-là du gain de temps, la réduction de la durée des analyses est une question de vie ou de mort en cas d’intoxication alimentaire. «En 24 heures, on peut dire si le produit analysé est incriminé et les autorités peuvent prendre des décisions rapides. En 24 heures, les exportateurs de poissons peuvent disposer de leurs résultats d’analyse et exporter leurs produits au lieu d’attendre 7 à 8 jours avec la méthode classique», assure la laborantine.
L’autre doléance de Lanac concerne son emplacement en plein centre-ville. «Ici, nous traitons des produits chimiques qui peuvent entraîner des incendies à tout moment, nous ne le souhaitons pas. Mais on doit nous trouver un terrain ailleurs, où nous pourrons bâtir un nouveau laboratoire pour qu’on puisse être beaucoup plus à l’aise», a demandé la responsable de la section microbiologie.
La ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (Pme) épouse bien l’idée de décentraliser Lanac. Une annexe traitant le sel est ouverte à Kaolack, mais elle ne fonctionne pas bien. «Ce que nous souhaitons, c’est que dans les localités comme Diaobé, qu’il y ait Lanac pour mieux contrôler les produits et éviter les retards aux productrices dans la mise sur le marché de leurs produits, faire la même chose dans les zones frontalières», a dit Assome Aminata Diatta.
L’idée de la visite des parlementaires à Lanac est de renforcer leurs connaissances pour mieux exercer leur mission de contrôle des projets d’exécution, d’évaluation des politiques publiques et de les défendre, entre autres. «Venir s’enquérir de ce qui se fait, nous permettra de mieux accompagner la structure, mais aussi de contrôler ce que le consommateur consomme ou ce que l’Etat dépense», a expliqué Ibrahima Abou Nguet, président de la Commission des affaires économiques à l’As­sem­blée nationale. Les parlementaires craignaient une déficience du contrôle de qualité au Sénégal. «La chaîne de contrôle visitée montre à suffisance que le commerce prend à bras-le-corps la qualité des produits, donc la sécurité des consommateurs», s’est-il ré­joui.

Le Quotidien

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