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Conséquences des travaux du Brt : Calvaire et manque à gagner des commerces, restaurants, multiservices de proximite

Depuis le début des travaux du projet de Bus rapid transit (Brt), la capitale sénégalaise est complètement défigurée notamment sur l’axe concerné par les chantiers. Entre routes, rues et ruelles barrées, commerces, restaurant et autres services de proximité en difficulté en raison d’un accès difficile de la clientèle, des impactés, tout en prenant leur mal en patience, dénoncent les difficiles conditions d’exercices de leurs activités.

C’est à peine qu’ils se font remarquer. Nous sommes à la Cité Impôts et Domaines. Il est 15h ! Les commerces installés le long du tracé des chantiers du Bus rapid transit (Brt) ressentent et souffrent énormément de l’impact direct des travaux. Le décor saute aux yeux : amas de sable et gravats, routes et rues barrées,  boutiques inaccessibles. Le mal est profond et les pertes énormes. C’est le cri de cœur de Gana Mbow, en sa qualité de président du Collectif des impactés du Bus rapid transit (Brt) sur le tronçon allant du rond-point «Case-ba» au pont de l’émergence Aliou Sow.

M. Mbow qui porte la parole des impactés  étale les difficultés auxquelles  les commerçants installés le long du projet de Brt sont confrontées. «Tout le monde est témoin de notre mal être. Depuis le début des travaux, nos activités sont au ralenti, le Brt impactant négativement sur notre chiffre d’affaires. Nous avons même des membres de notre collectifs qui ont mis la clé sous le paillasson, à cause notamment de leur difficulté à honorer leur loyer».

M. Mbow lance un appel de détresse aux autorités en vue de la préservation de leur gagne-pain, surtout en cette période de crise économique liée à la pandémie de la Covid-19.  «Nous avons également sollicité du préfet qu’il relaie nos doléances aux plus hautes autorités du pays.»

«Il m’arrivait de faire un chiffre d’affaires d’environ 30.000 F CFA par jour. Mais, actuellement, je ne parviens même plus à assurer ma ration journalière et à envoyer de l’argent à mes parents restés en guinée.»

Aucun secteur d’activité n’est épargné. Mamadou Saliou Souaré, vendeur de café non loin du Commissariat de Police des Parcelles Assainies en est un exemple. Il nous a confié que ces ventes journalières ont drastiquement chuté. «Il m’arrivait de faire un chiffre d’affaires d’environ 30.000 F CFA par jour. Mais, actuellement, je ne parviens même plus à assurer ma ration journalière et à envoyer de l’argent à mes parents restés en guinée.»

Non loin de là, une dame du nom de Louise Gaye gère un restaurant. De teint clair, la trentaine, elle nous décrit une situation insoutenable. «Les affaires ne marchent plus comme avant ; nous avons noté une baisse importante de la clientèle. Toute aide venant de l’Etat serait la bienvenue.»

Même son de cloche chez Khady Gaye, gérante de multiservices à la Cité Soprim, qui  dénonce également l’inaccessibilité de son service. «La clientèle éprouve d’énormes difficultés à venir vers nous ; ce qui a pour conséquence une diminution du nombre d’opérations de transferts que nous effectuons par jour et par là même des commissions que nous percevons.»

La fin des travaux du Bus rapide transit est prévue pour décembre 2022, au plus tard. En attendant, les Dakarois surtout les personnes et services impactés qui ne se situent pas directement sur l’emprise du projet (ceux-ci ayant été déguerpis et indemnisés) devront prendre leur mal en patience. Tout en espérant au final retrouver une ville digne de son rang, au grand bonheur de toute la population.

(SUDQUOTIDIEN)

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