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Congo : MTN et Airtel menacés de sanction pour non-respect de mesures relatives à l’identification des abonnés

Depuis 2017, les opérateurs télécoms actifs au Congo peinent à respecter les engagements pris devant l’Arpce. L’identité d’une grande partie des abonnés à la téléphonie mobile demeure peu fiable. Le régulateur menace de sévir si la situation perdure.

L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce) du Congo a interpellé les deux opérateurs de téléphonie mobile MTN et Airtel, lundi 26 juillet, sur divers manquements à la réglementation relative à l’identification des abonnés télécoms. Il s’agit entre autres de la poursuite de la vente de cartes SIM pré-identifiées par des revendeurs, la détention par un seul abonné de plus de 6 cartes SIM. MTN et Airtel sont menacées de sanctions s’ils ne corrigent pas ces manquements dans le mois qui suit.

« Le constat est alarmant parce que sur les enquêtes effectuées à Brazzaville qui a le plus grand taux d’identification bien fait, il en ressort que 70% des cartes SIM sont bien identifiées et 30% ont malheureusement une mauvaise identité. La grande surprise est du côté de Pointe-Noire et Dolisie où sur 100% des cartes SIM achetées, aucune n’a fait l’objet d’identification », a déploré Louis-Marc Sakala, le directeur général de l’Arpce, qui a rencontré les responsables des deux sociétés télécoms.

Pour ce qui est du nombre de cartes SIM à détenir par un abonné, le patron du régulateur télécoms a aussi rappelé « qu’au-delà de la 6e SIM le client doit être convoqué. En cas de non réponse, l’opérateur a le droit de couper tous les numéros ». Il a également souligné que « toutes les cartes SIM qui ont plus de 90 jours sans activité doivent être automatiquement désactivées comme la loi le demande ».

La mise en demeure servie à MTN et Airtel par le régulateur est le fruit des conclusions de son enquête menée du 18 mai au 30 juin 2021 à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. Une enquête qui révèle que les opérateurs télécoms ne respectent pas leurs engagements pris lors de la réunion du 19 octobre 2017 avec l’Arpce dans le but d’assainir le secteur télécoms. Ils s’étaient engagés entre autres à identifier tous leurs points de vente fixes et mobiles, à sensibiliser leurs distributeurs agréés à l’enjeu lié à cet assainissement, à limiter le nombre maximal de SIM de chaque individu à cinq.

Pour l’Arpce, les conséquences liées à une mauvaise identification deviennent de plus en plus complexes. Plusieurs cartes SIM mal identifiées et non identifiées se retrouvent de plus en plus impliquées dans des activités répréhensibles, notamment des escroqueries par Mobile Money.

(AGENCE ECOFIN)

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