A la UneAfriqueCorruptionEntreprisesGouvernanceJusticePartenariat

Conflit juridique familial : Des avocats accusés et la justice sénégalaise saisie

Le feuilleton impliquant les héritiers Tarraf-Koujock se poursuit. L’affaire va de rebondissement en rebondissement. En effet, selon nos informations, à la suite de la plainte de Adel Tarraf-Koujock et des enfants de feu Fouad Tarraf-Koujock, les éléments enquêteurs ont démarré leurs auditions.

Il nous revient que Rina Tarraf-Koujock a été auditionnée au niveau du Commissariat central. Pendant 4 tours d’horloge, la fille de feu Fouad Tarraf-Koujock a été interrogée par les limiers sur la plainte contre des avocats. Elle a évoqué des cas de corruption qu’il y aurait eus dans cette affaire.

Le dossier des héritiers de feu Jamil Tarraf-Koujock est très loin de connaître son épilogue. A côté du pourvoi en cassation qui sera déposé par Me Boucounta Diallo, si ce n’est déjà fait, après l’arrêt de non-lieu rendu récemment par la Chambre d’accusation, il y a la plainte de Adel Tarraf-Koujock et Cie contre des avocats, qui avance au niveau du Commissariat central.

Soupçon de corruption d’avocats

Apparemment, les limiers ne trainent pas les pieds. Selon nos informations, les auditions ont déjà démarré. En effet, nos sources nous soufflent que Rina Tarraf-Koujock a été entendue par les agents enquêteurs. La fille de feu Fouad Tarraf-Koujock qui est une plaignante dans cette affaire a été auditionnée pendant 4 tours d’horloge.

Elle est revenue sur la plainte notamment sur le faux dont elle soupçonne les avocats, mais également sur des cas de corruption qu’il y aurait dans cette affaire. Ce, à des niveaux insoupçonnés. L’enquête pourra déterminer peut-être la vérité dans cette histoire de corruption, si tant est qu’il y en a.

Par ailleurs, il nous revient qu’il s’agit de trois avocats impliqués. Rina Tarraf-Koujock évoque des corruptions qu’il y aurait dans le dossier Rappelons qu’Adel Tarraf-Koujock, Rina Tarraf Koujock et Cie sont en contentieux avec leur frère Saïd Tarraf-Koujock, qu’ils accusent, en substance, de vouloir faire main basse sur la fortune avec sa fille Allia Tarraf-Koujock.

Une plainte avait été déposée sur la table du Procureur en 2018 qui sera suivie en 2019 d’une plainte avec constitution de partie civile, devant le Doyen des juges d’instruction. Plusieurs infractions étaient visées notamment, association de malfaiteurs, escroquerie et complicité, abus de biens sociaux, augmentation irrégulière de capital et complicité, faux et usage de faux en écritures privées et complicité et blanchiment de capitaux.

Saïd Tarraf-Koujock et sa fille ont été inculpés par le magistrat instructeur. Au final, au terme de son enquête, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance définitive dans laquelle il a renvoyé les inculpés pour deux chefs d’inculpation. L’appel interjeté par le Parquet conduit le dossier devant la Chambre d’accusation qui rase tout, rendant un non-lieu total.

Arrêt de non-lieu

Ce qui blanchit totalement, Saïd Tarraf-Koujock et sa fille. Me Boucounta Diallo forme un pourvoi contre l’arrêt de non-lieu de la Chambre d’accusation C’est cet arrêt de la Chambre d’accusation qui est attaqué par les plaignants qui ont donné pouvoir à leur avocat de former un pourvoi en cassation.

Par ailleurs, une autre procédure était pendante devant le Tribunal de Commerce. Adel Tarraf-Koujock et autres accusent leur frère d’avoir établi de fausses convocations d’assemblées générales pour produire de faux procès-verbaux d’assemblées générales et poser des actes de cessions d’actions, l’augmentation irrégulière du capital social, la nomination de sa fille, la vente des biens immeubles du Groupe Tarraf, etc.

Saïd Tarraf-Koujock est aussi accusé d’avoir contracté un prêt au niveau de la Société Générale pour plusieurs milliards de francs.Et en garantie de ces prêts, il a apporté des cautions personnelles de ses frères Adel et Fouad en usant encore de fausses signatures, selon toujours les plaignants.

Procès-verbal de conciliation

Et ces prêts, disent-ils, n’ont jamais été remboursés. Et comme si cela ne suffisait pas, Saïd Tarraf Koujock, selon toujours Adel et autres, s’est permis de conclure le 19 octobre 2017 un procès-verbal de conciliation devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar.

Ils disent n’avoir jamais été associés à ce procès-verbal encore moins le frère feu Fouad décédé en 2012. Pour les parties civiles, la banque tout comme les avocats intervenus étaient bien au courant du décès de Fouad Tarraf-Koujock.

Les plaignants jurent avoir même alerté l’institution bancaire en l’informant que Saïd Tarraf-Koujock n’a reçu aucun mandat pour les représenter. Au final, Saïd Tarraf-Koujock gagne le contentieux devant le Tribunal de Commerce et l’immeuble a bien été vendu.

Pourtant, devant le Tribunal des Criées, les conseils des parties civiles avaient introduit une requête pour demander le sursis, en attendant que la Cour suprême statue sur le pourvoi. Une assignation en annulation est également introduite.

Une importante manne financière

Faut-il le souligner, l’enjeu de cette affaire est énorme puisque le Groupe Tarraf est composé de plusieurs activités dans le secteur commercial, industriel et immobilier, avec plusieurs sociétés notamment, Sai Senjaillet, Sci Jubbo, Senbiscuits SA, Laiterie Dakaroise SA, Cosepral SA, Hôtel Al Baraka etc.

C’est un legs du patriarche feu Jamil Tarraf-Koujock à ses héritiers dont Saïd, Adel et Fouad Tarraf-Koujock qui ont réussi à fructifier en diversifiant ainsi les secteurs d’activités. Une manne financière très importante.

Jotaay.sn

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus