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Commercialisation du gaz sénégalo-mauritanien : Les recommandations de NJ Ayuk

Dans son prochain rapport intitulé Petroleum Laws-Benchmarking Report for Senegal and Mauritania, la Chambre africaine de l’énergie que dirige NJ Ayuk exhorte les entreprises de la région à faire de l’obtention de contrats de vente de gaz à long terme une priorité.

 «Agissez maintenant pour conclure des accords de vente à long terme pour le gaz et le Gnl (gaz naturel liquifié).» Tel est le message du président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie aux compagnies pétrolières et gazières opérant au Sénégal et en Mauritanie. En effet, explique NJ Ayuk dans un article, «les contrats de vente à long terme pourraient être la clé du succès du gaz naturel au Sénégal et en Mauritanie. Avec le lancement de nombreux projets de gaz naturel dans les deux pays, nous devrions entendre parler d’encore plus de contrats de vente de gaz à long terme».
Actuellement, souligne-t-il, «Kosmos Energy et ses partenaires (Bp, Petrosen, la compagnie pétrolière publique sénégalaise, et la Société mauritanienne des hydrocarbures) n’ont réussi à obtenir des contrats de vente que pour les volumes de la phase 1 du projet Greater Tortue Ahmeyim. Et ce, malgré le fait que le projet est estimé à 15 trillions de pieds cubes de potentiel de production de gaz, soit suffisamment pour 30 ans de production ou plus.
Dans le cadre d’un autre partenariat prometteur entre Bp et Kosmos Energy, le champ gazier en eaux très profondes de Yakaar-Teranga, au large du Sénégal, dont les réserves de gaz naturel sont estimées à 2739 milliards de pieds cubes, seule une fraction des volumes de la phase 1 a fait l’objet de contrats.
Et c’est plus que ce que l’on peut dire du projet BirAllah de Bp en Mauritanie, qui devrait produire 1642 barils par jour de pétrole brut et de condensat, 277 millions de pieds cubes (Mccfd) par jour de gaz naturel et 1304 Mccfd de gaz naturel liquide d’ici 2030. Pour l’instant, la production de BirAllah n’a pas encore fait l’objet d’un contrat.
Je ne saurais trop insister sur l’importance de conclure des contrats de vente à long terme pour contribuer à la réussite des projets gaziers. Lorsque les entreprises s’assurent d’acheter du Gnl pendant des décennies, par exemple, elles ont beaucoup plus de chances d’obtenir le soutien des investisseurs dont elles auront besoin pour produire le gaz naturel qu’elles finiront par liquéfier.
Pourquoi ? Les contrats à long terme minimisent les risques pour les investisseurs, ils savent que les recettes provenant des ventes de Gnl contribueront à couvrir leurs coûts d’investissement».
A son avis, «le lancement de projets de gaz naturel devrait faire exploser les niveaux de production au Sénégal et en Mauritanie, qui passeront de pratiquement rien à 265 000 barils équivalent pétrole par jour (boepd) d’ici à la fin des années 2020. Cette dynamique devrait s’amplifier, la production doublant presque pour atteindre plus de 500 000 boepd d’ici à 2035, triplant pour atteindre 750 000 boepd d’ici à 2040, et continuant à augmenter jusque dans les années 2040. M. Ayuk estime que «ces perspectives sont très prometteuses, tant pour les compagnies pétrolières et gazières de la région que pour les populations du Sénégal et de la Mauritanie. Le gaz généré par ces projets peut créer des emplois et des opportunités entrepreneuriales considérables. Il peut répondre aux besoins nationaux des programmes de conversion du gaz en électricité conçus pour lutter contre la pauvreté énergétique. Il peut être monétisé et, à son tour, contribuer à financer des infrastructures indispensables, des pipelines aux ports, avec le potentiel de favoriser la croissance et la diversification économiques. Enfin, il peut servir de matière première pour les usines pétrochimiques et d’engrais, ce qui contribuera à l’industrialisation et à une croissance économique encore plus forte».
Ce sont toutes les raisons pour lesquelles, indique le président exécutif, «la Chambre africaine de l’énergie, dans son prochain rapport intitulé Petroleum Laws-Benchmarking Report for Senegal and Mauritania, exhorte les entreprises de la région à faire de l’obtention de contrats de vente de gaz à long terme une priorité. En favorisant la stabilité des revenus des projets gaziers et la sécurité des investisseurs, les accords à long terme aideront le Sénégal et la Mauritanie à tirer pleinement parti de leurs ressources en gaz naturel».
LEQUOTIDIEN

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