Les cours du pétrole ont chuté lundi sur fond d’épidémie de coronavirus, suite à la décision de l’Arabie saoudite de baisser unilatéralement ses prix à la livraison, atteignant leur niveau le plus bas depuis la guerre du Golfe en 1991.
Ryad a pris cette décision dans le sillage des négociations dites OPEP+ qui tentent d’harmoniser les positions entre les producteurs d’or noir membres de l’OPEP et la Russie, deuxième producteur mondial non membre de cette puissante organisation.
Moscou s’est, rappelle-t-on, opposé à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour.
Ces turbulences dans le marché pétrolier surviennent dans un climat de crainte d’une dépression économique planétaire à cause de la propagation inquiétante du coronavirus qui a causé la mort de 3862 personnes sur plus de 110.000 infections dans 99 pays.
Les cours du pétrole ont baissé de plus de 30% lundi matin en Asie alors qu’en Europe la diminution était de l’ordre de 20%, avec un baril en dessous des 40 dollars.
Lundi, le géant saoudien Saudi Aramco qui produit plus de 9 millions de barils par jour a subi une perte de 5,5% à la Bourse de Ryad.
Les places boursières européennes ont par ailleurs chuté de 19 à 21%, une situation qui est la résultante de la retenue des investisseurs face à la propagation du coronavirus.
L’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath, a appelé lundi les gouvernements à apporter une « réponse internationale coordonnée » en prenant notamment des mesures budgétaires, monétaires et financières en vue d’atténuer l’impact économique du coronavirus.
Mohamed Fall