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Fete du travail : Cheikh Diop de la CNTS-FC fustige « les abus et les licenciements de travailleurs »

Pour éviter les licenciements en cascade à cause de la maladie du coronavirus, Macky Sall avait, dès le début de la crise, pris une ordonnance pour interdire les licenciements en favorisant le levier de la mise en chômage technique qui est plus protecteur du travailleur.

Selon le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal – Forces du changement (CNTS-FC), cette ordonnance a produit ses effets. Puisque, justifie-t-il, durant les premiers trois mois de la pandémie, il n’y a pas eu de licenciement. Mieux, le chômage technique était encadré à hauteur de 70 % du salaire. Ce qui, à ses yeux, n’était pas évident si on se réfère strictement aux textes qui régissent les relations de travail. « Donc, durant cette période l’ordonnance a bien fait ses effets mais c’est après la durée couverte qu’il y a eu des abus avec des licenciements un peu partout. Il y a eu des règlements de compte, des choix ciblés. Il y a eu du n’importe quoi dans le départ au chômage technique des travailleurs », a regretté Cheikh Diop, invité du Jury du dimanche.

Cependant, il renseigne que leur organisation syndicale ne compte pas laisser les licenciés à leur sort. Pour ces derniers, Cheikh Diop et Cie comptent sur la relance très rapide de l’économie pour qu’ils soient prioritaires pour le retour de l’emploi. A l’en croire, c’est la consigne qui a été donnée à tous les responsables syndicaux de leur organisation syndicale. Inversement, tout en défendant les travailleurs, Cheikh Diop dit comprendre les difficultés que vivent les entreprises. Ainsi, il pense que l’entreprise sénégalaise ne doit plus fonctionner comme c’est le cas aujourd’hui. « On ne peut pas comprendre qu’une entreprise qui a 50 ans de vie active, qui a accumulé des bénéfices durant 50 ans, ne peut plus payer de salaire en trois ou quatre mois. Ce sont des formes de gestion que nous devons revoir. Une entreprise est certes un bien privé mais, une entreprise à une autre notion dans l’économie. Il y a une mission de service public. Donc, le management des entreprises doit être revu », a relevé, pour le regretter, Cheikh Diop. Il plaide pour qu’on aille vers des consortiums forts. Car, d’après lui, la croissance, dans quelques années, sera africaine, l’investissement se fera en Afrique. Donc, dit-il : « nous devons mettre l’accent sur les formes d’entreprises pour pouvoir faire face à cette situation qui est très proche ».

(EMEDIA)

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