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Campagne agricole à Diourbel : Les acteurs déplorent la cherté des prix de l’arachide

L’hivernage pointe à l’horizon. Pour ce faire, il faut une bonne préparation de la présente campagne agricole.  Les acteurs, qui se sont réunis à la gouvernance, ont pour la majorité déploré le retard da​ns la mise en place des intrants et la cherté des prix de cession des semences d’arachide.

A la date du 25 mai 2021, seules 4812,5 tonnes d’arachide ont été mises en place, sur un total de 9000 tonnes attendues au niveau de la région de Diourbel. A ce jour, il n’y a pas encore de mise en place d’espèces diverses, confie le directeur régional du développement rural de Diourbel, Pierre Diouf. Il s’exprimait, lors du comité régional de développement consacré à la préparation de la campagne agricole 2021-2022.

Ce retard n’est pas du goût de l’un des membres du syndicat Jappando, Ibrahima Diouf. Pour lui « ce n’est pas une bonne chose. Il faut que l’Etat change sa façon de faire ». « Ce retard, explique-t-il, peut être dû à deux choses. Notamment, une partie des opérateurs qui n’avaient pas certifiés, avant (janvier, février), la période après les récoltes. Il n’y a plus à attendre. On peut certifier. Tout de suite, on fait l’analyse, parce que c’est nous qui certifions, pas un autre. En analysant, on leur donne le bulletin et on commande les vignettes et ils mettent la protection’’.

Le syndicaliste poursuit : ‘’Mais, la vraie explication est que les analyses n’ont pas été disponibles. Vous n’ignorez pas que le syndicat des techniciens de l’agriculture est en grève dans tout le Sénégal et depuis très longtemps. Nous les DRDR, si on n’a pas ces analyses, on ne peut pas signer. Si on ne le fait pas, l’opérateur qui a sa graine qu’il veut certifier a du retard. Il ne peut pas le faire, parce que c’est le résultat de ces analyses que l’on met sur les vignettes pour l’arachide certifié. Ce résultat, s’il n’est pas disponible, on ne peut pas le transcrire sur une carte’’.

Acquisition de matériels agricoles

Outre ce retard, les participants ont été édifiés sur les nouvelles mesures mises en place par le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural pour l’acquisition de matériels agricoles. Il s’agit de l’ouverture d’un compte au niveau de l’institution financière Pamecas. Réagissant à cette nouvelle disposition, le sous-préfet de l’arrondissement de Ndindy, dans le département de Diourbel, l’a déplorée. Pour l’autorité administrative, ‘’c’est très compliqué de demander aux producteurs d’ouvrir des comptes bancaires au niveau de Pamecas dont les bureaux sont souvent très éloignés de leurs lieux d’habitation’’.

Son collègue de l’arrondissement de Ndame dans le département de Mbacké est du même avis. « Il est vrai que Pamecas a signé une convention avec la Der/FJ et les producteurs qui le veulent peuvent adresser une demande de prêt. Il faudrait qu’on nous dise sur quoi on s’est appesanti pour opérer ce changement, parce que la circulaire n°616 du 04 août 2020 n’exclut pas aussi d’adopter la méthode passée, c’est-à-dire d’aller directement acheter les matériels agricoles auprès des commissions ».

Concernant ce matériel agricole, Ibrahima Diouf du syndicat Jappando demande que les machines que le Président Wade avait laissées soient distribuées au monde rural, parce qu’il se gâte, alors que c’est avec l’argent du contribuable qu’elles ont été acquises.

(ENQUETE)

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