Le Dispositif d’Appui à la Compétitivité du Cameroun a pris corps ce 4 juin 2020. Financé par l’Union Européenne à hauteur de 6,6 milliards de FCFA, ce programme veut renforcer les capacités des entrepreneurs locaux face à la compétition imposée par les Accords de Partenariats Economiques.
La première session du Comité de pilotage (COPIL) du Dispositif d’Appui à la Compétitivité du Cameroun (DACC) s’est tenue ce 4 juin 2020 à Yaoundé, au sein du Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du Territoire. Le dispositif est financé par l’Union européenne à travers le Fonds Européen de Développement, pour un montant de 6,5 milliards FCFA. Il est prévu pour être actif sur une durée de 48 mois (4 ans).
L’objectif du DACC est d’améliorer la compétitivité du Cameroun via un renforcement de l’économie locale et l’établissement d’un environnement institutionnel propice aux affaires, lui permettant ainsi de tirer profit de la libéralisation des échanges commerciaux induits par l’Accord de Partenariat Economique (APE) signé entre le Cameroun et l’Union européenne en août 2016.
Les objectifs spécifiques sont axés sur l’amélioration de la compétitivité des entreprises locales, l’amélioration du climat des affaires et la normalisation énergétique des entreprises. La particularité de ce dispositif est qu’il repose sur un partenariat public-privé afin d’échanger ensemble sur des actions bien définies par les acteurs du secteur privé pour leur accompagnement.
Ce dispositif cible principalement les organisations intermédiaires du secteur privé, avec pour bénéficiaires principaux les entreprises, les start-up, les clusters, les hubs, etc. Le DACC porte également une attention particulière aux femmes et aux jeunes entrepreneurs. A long terme, le DACC ambitionne de stimuler la croissance économique et la création d’emplois au Cameroun.
La compétitivité est un gros défi pour l’entrepreneuriat au Cameroun. Un projet presque similaire avait déjà été expérimenté dans le cadre de ce qu’on appelle le Bureau de Mise à niveau des entreprises, mais il a connu des résultats mitigés. La mission ne risque pas d’être simple.
Dans une étude réalisée en 2016, la Banque Mondiale a, en collaboration avec les autorités camerounaises, identifié plusieurs défis à la compétitivité des entreprises de toutes tailles, créées par des nationaux camerounais. Le gros défi n’était pas forcément celui de la concurrence étrangère.
On y retrouvait une combinaison de forte présence étatique, de faible régulation des secteurs, et d’infrastructures à améliorer. Pour ce qui est de la Petite et Moyenne entreprise ou de la petite entreprise, l’Institut National des Statistiques a pour sa part, révélé la forte présence de personnes sous-qualifiées dans la création d’entreprises comme étant un défi majeur.
Ecofin