Selon les données de l’ITIE, les mines représentent plus de 8 % des recettes de l’Etat burkinabé et contribuent à 12 % au PIB. De ce point de vue, la poursuite des activités minières participe au bon fonctionnement de l’économie.
Le coup d’Etat annoncé au Burkina Faso le 24 janvier 2022 n’a pas perturbé les opérations minières. C’est ce qu’il faut retenir des communiqués quasiment identiques, publiés entre lundi et mardi 25 janvier par les compagnies présentes dans le pays ouest-africain.
Pour le canadien Fortuna Silver Mines, les « activités se poursuivent normalement » à sa mine d’or Yaramoko. Même son de cloche à la mine d’or Sanbrado de l’australien West African Resources, ainsi que chez le géant aurifère Endeavour Mining.
$WAF‘s staff and contractors are safe and our Sanbrado Gold Operations in Burkina Faso are continuing to operate as usual: https://t.co/Rk0MGqNbPB
The company is continuing to monitor the current political situation in the country and will provide more updates when appropriate. pic.twitter.com/dkAhDj21Is
— West African Resources (@WAFresources) January 25, 2022
Ce dernier a indiqué le 24 janvier, au lendemain d’un week-end marqué par des tirs dans la capitale Ouagadougou, que « ses opérations et ses chaînes d’approvisionnement au Burkina Faso n’ont pas été affectées par la situation politique actuelle ».
Si d’autres compagnies comme Orezone Gold ou Iamgold n’ont pas encore réagi, la situation ne devrait être guère différente de leurs côtés, si on se réfère aux conséquences des coups de force similaires qui ont eu lieu ces derniers mois en Guinée et au Mali, deux autres poids lourds du secteur minier africain.
En raison notamment de la place centrale qu’occupe l’exploitation minière dans les recettes publiques de ces Etats, les nouveaux dirigeants s’empressent souvent de rassurer les investisseurs pour la poursuite normale des activités économiques. Cependant, la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » des frontières aériennes et terrestres annoncée par la junte au pouvoir demeure un sujet d’inquiétude pour l’approvisionnement à moyen et long terme des compagnies, ainsi que pour leurs exportations.
Pour rappel, c’est le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, dirigé par Paul Henri Sandaogo Damiba, qui a revendiqué le coup d’Etat contre le président Roch Christian Kaboré.
(AGENCE ECOFIN)