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Banques : Ecobank continue d’être bousculé au Nigeria, mais trouve de la réussite sur ses autres marchés

 Le marché nigérian continue d’être difficile pour Ecobank. La filiale locale continue de concentrer plus du quart des actifs du groupe bancaire panafricain, et contribue pourtant peu à sa rentabilité.

La filiale au Nigeria du groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI) continue de réaliser de mauvais résultats, selon une communication financière publiée sur les performances de la holding bancaire panafricaine, au cours des 9 premiers mois de 2021. On peut y lire que les revenus d’intérêts qui représentent un indicateur clé de performance pour les banques commerciales sont pour la période, de seulement 60 millions $, en baisse de 50% à taux de change constant, par rapport à ceux de la même période en 2020.

Le groupe n’a pas fait de commentaires particuliers dessus, mais on peut noter que cette contreperformance survient alors que l’encours des crédits sur la base duquel sont payés les intérêts aux banques a progressé de 4% pour atteindre 2,6 milliards $, et que la part des créances douteuses dans ce volume a reculé. Les revenus des services ont augmenté. Mais à 90 millions $, c’est la plus faible contribution de ce segment par rapport à celle des autres marchés du groupe.

Dans ce sillage, le bénéfice net est de seulement 17 millions $. Il est en baisse, et ne représente que 6,6% des bénéfices consolidés du groupe, alors que la filiale nigériane concentre 22,7% des actifs d’ETI, et 26,6% de ses encours nets de crédit. Ecobank semble vouloir avancer avec ce défi. Avec le départ prochain à la retraite de son directeur général actuel, le groupe a recruté Mobolaji Lawal, un ancien de Guaranty Trust Bank pour lui succéder, si sa nomination est confirmée par les autorités compétentes.

Cette évolution des choses pour Ecobank Nigeria vient déconstruire une analyse faite en 2018 par la firme d’analyse Renaissance Capital, estimant que le Nigeria est la meilleure chance pour le groupe qui a son siège à Lomé, au Togo. Il s’avère que l’UEMOA est particulièrement un meilleur marché, avec une contribution aux bénéfices nets consolidés de 135 millions $, la meilleure performance sur l’ensemble des marchés d’ETI.

(AGENCE ECOFIN)

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