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Baisse des dividendes des actionnaires au niveau mondial au cours du 2e trimestre 2020

Les actionnaires du monde ayant investi dans le capital des entreprises ont reçu des dividendes en baisse au cours du deuxième trimestre 2020, estimées à 382 milliards de dollars. La situation varie cependant selon les régions.

A l’échelle mondiale, sur le deuxième trimestre 2020, le montant global des dividendes versés aux actionnaires des entreprises pour leurs investissements a baissé lorsqu’on le compare à celui de la même période en 2019. La période de trois mois s’achevant le 30 juin est souvent celle au cours de laquelle les entreprises ayant déjà publié leurs résultats de l’année précédente distribuent cette rémunération.

Selon la plateforme d’analyse financière Morningstar qui elle-même cite le rapport de la firme d’investissement Janus Henderson, les actionnaires des entreprises devront se contenter de la cagnotte de 382 milliards de dollars. Ce montant est en baisse de 108 milliards de dollars comparé à celui du deuxième trimestre 2019. Les experts de Janus Henderson estiment même que 2020 sera la pire année en termes de dividendes distribués.

Sur le plan régional, l’Europe vient juste derrière le Royaume-Uni avec une baisse des dividendes versés de près de 45% au deuxième trimestre, mais il y a une grande différence entre les pays de ce continent. Les dividendes des entreprises suisses ont été résilients, tandis que les investisseurs français ont connu les pires niveaux de rémunération sur une période de plus de 10 ans.

Les entreprises européennes payent généralement les investisseurs une fois par an, et au deuxième trimestre. Avec autant de réductions ou de suppressions de dividendes cette année, les comparaisons avec 2019 seront désastreuses.

Dans plusieurs pays et régions du monde, les régulateurs boursiers ont exigé que soient suspendues les distributions de dividendes, notamment dans les entreprises du secteur financier. En Afrique, c’est le cas par exemple au Kenya, au Ghana, au Maroc ou encore en Tunisie où les banques ont été soit invitées à suspendre la distribution de dividendes, soit instruites à valider toute procédure allant dans ce sens.

Mais pour les investisseurs du monde, la rémunération de leurs placements leur rapportera la somme de 1000 milliards $. Maintenant que le coronavirus fait moins paniquer les marchés et que tout le monde apprend à vivre avec, les entreprises notamment du système des marchés anglo-saxons ont recommencé à distribuer des dividendes.

En Afrique du Sud par exemple, bien que le pays soit sévèrement touché par la pandémie, les sociétés non financières du Johannesburg Stock Exchange ont honoré leurs actionnaires en leur versant des dividendes. Il faut dire que les arbitrages sont complexes pour ces entreprises. Elles doivent maintenir leur base d’investisseurs boursiers qui parfois sont des fonds de pension ou de private equity en quête permanente de rentabilité.
(Ecofin)

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