La fabrication de beurre de karité est un art ancestral dans certaines régions d’Afrique subsaharienne. Au Burkina, une coopérative tenue par des femmes se sert de cette richesse naturelle pour générer des revenus et parvenir à l’autonomie financière.
Song Taaba est une coopérative qui réunit des femmes burkinabés productrices de beurre de karité. Originaires de Banko, dans la région du Boulkiemdé au Burkina Faso, ces femmes ont transformé cette activité ancestrale en source de revenus capables de subvenir aux besoins financiers de chacune d’entre elles.
Pour Mariam Zongo, une des femmes à la tête de l’association, l’utilisation du karité fait partie de l’éducation qu’elles ont toutes reçue. « Nous avons hérité ce métier de nos mères qui à leur tour transformaient le karité en beurre. Ce produit fait traditionnellement partie de nos habitudes de consommation, mais maintenant c’est aussi une importante source de revenus car, au-delà du Burkina, il est très demandé partout, même en Europe », affirme-t-elle sur le site de l’ONG Manitese.
L’association s’approvisionne en noix de karité au pied des arbres. Toutefois, en cas de rupture de stock ou lors de certaines saisons, ses membres achètent les noix auprès des commerçants situés dans les zones rurales. Au départ, Song Taaba avait uniquement recours à des méthodes traditionnelles pour produire son beurre de karité, et cela sur toute la chaîne de transformation.
Grâce à des financements de la Fondation Maria Enrica et de l’ONG italienne ManiTese qui accompagnent des organisations paysannes œuvrant dans les domaines de développement agricole. Le groupe des femmes a pu se procurer des machines adéquates à la production. Cela leur a permis de renforcer la transformation et d’augmenter la production. L’ONG a également profité de cette opportunité pour donner des formations et des cours d’alphabétisation à ses membres, ce qui leur permettrait à terme de mieux présenter leurs produits et effectuer un meilleur reporting à leurs sponsors.
La coopérative Song Taaba ambitionne d’exporter le beurre de karité qu’elle produit dans d’autres pays de l’Afrique, et surtout en Europe, sachant que le produit est d‘une grande utilité pour la production des soins de beauté cosmétique. En attendant, l’association commercialise son beurre de karité auprès des marchés locaux et des ménages. Le produit est notamment utilisé pour la cuisine et pour des soins cosmétiques.
AGENCE ECOFIN