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Arrêt du barrage de Bini : Le Cameroun veut plaider auprès du Parlement chinois pour lever les blocages financiers

À l’occasion de son passage devant les députés ce 28 juin, Gaston Eloundou Esommba, le ministre de l’Eau et de l’Énergie (Minee) a apporté des éclairages sur les travaux du barrage de Bini à Warak, dans la partie septentrionale du pays, au point mort depuis plus d’un an malgré de multiples négociations entre le Cameroun et le partenaire financier chinois Industrial and Commercial Bank of China (ICBC).

« Je tiens d’ailleurs à rappeler qu’à l’occasion de la conférence interparlementaire Chine-Cameroun qui a eu lieu le 8 juin 2021, pour faire l’état de la coopération entre les institutions parlementaires des deux pays, j’ai fait tenir une fiche technique à l’auguste Chambre ; fiche technique qui faisait l’état de la coopération entre la République Populaire de Chine et le Cameroun dans le sous-secteur eau et énergie ; j’appelais alors, de manière particulière, l’attention des parlementaires camerounais sur le blocage lié au financement du projet Bini à Warak, afin qu’ils puissent faire un plaidoyer auprès de leurs homologues de la République populaire de Chine, dans le sens du règlement éventuel de cette affaire dans le cadre de la diplomatie parlementaire », a déclaré le Minee.

Les travaux préparatoires, d’installation de chantier et d’ouverture des voies d’accès au site, réalisés par l’entreprise chinoise Sinohydro, sont achevés depuis 2018, de même que les travaux d’excavation de la partie gauche de l’emprise de la digue gauche. Mais, affirme le membre du gouvernement, les travaux sont à l’arrêt depuis le mois de novembre 2019, du fait de la suspension par la banque chinoise ICBC, de l’entrée en vigueur de la convention de financement, alors même que l’État du Cameroun avait déjà intégralement mobilisé un montant de 22 milliards de FCFA pour la mise en vigueur du prêt. « Le motif de cette suspension serait le non-paiement à date de certaines échéances de la dette du Cameroun vis-à-vis de la République Populaire de Chine, le mettant de ce fait en situation de défaut croisé selon la banque », déclare le Minee.

Le contrat des travaux de l’entreprise Sinohydro, lui, a été signé plus tard le 2 septembre 2019. Pour la réalisation des travaux, le Cameroun a signé, en 2017, un accord de prêt d’un montant de 182 milliards FCFA avec la banque chinoise ICBC. Cet ouvrage a été initié pour venir en appui au barrage de Lagdo, et combler le déficit de production de l’électricité dont les populations de la partie septentrionale du pays sont victimes actuellement.

(AGENCE ECOFIN)

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