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Appui aux femmes des îles de la Basse-Casamance : Zahra Yane Thiam dégage 35 millions

Le gouvernement veut booster le potentiel économique de la Basse-Casamance. Pour cela, les services du ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire ont décidé de s’attaquer aux contraintes auxquelles les femmes des îles, regroupées dans 21 villages dans les communes de Kafoun­tine et de Diembéring, sont confrontées. Entre autres, «le manque de ressources financières, l’absence de débouchées et de services financiers de proximité, d’équipements et le faible niveau de structuration des organisations». La ministre Zahra Yane Thiam Diop a ainsi, dégagé «25 millions de francs Cfa au profit de 34 organisations regroupant environ 2000 membres, avec plus de 98% de femmes, afin de leur permettre de relancer leurs activités économiques, notamment dans la cueillette des huitres, la transformation des produits halieutiques, le maraîchage et le petit élevage».
«En plus de ces subventions, un montant de 5 millions est dégagé pour l’acquisition d’une batteuse/ décortiqueuse au profit des femmes de Nio­moune. En outre, 5 autres millions sont mis à la disposition des femmes de Karabane, Kouba et Cachouane, pour la clôture des blocs maraîchers et l’achat du petit matériel. Globalement, un montant de 35 millions est dégagé pour appuyer les groupements des îles de la Basse-Casamance», a déclaré Zahra Iyane Thiam, vendredi, lors d’une tournée dans les îles.
A travers cette intervention, précise-t-elle, «mon département entend appuyer les acteurs économiques locaux, à travers le Fonds d’appui à l’économie sociale et solidaire, afin de rendre les systèmes productifs plus performants et de relancer ainsi les activités génératrices de revenus». Ainsi invite-t-elle les bénéficiaires «à une utilisation judicieuse de ces subventions qui contribueront, sans nul doute, à relancer leurs activités économiques locales, mais également un bon usage du matériel mis à leur disposition».
Elle assure que «le modèle entrepreunarial traditionnel de l’Economie sociale et solidaire que ces femmes mettent en pratique déjà, sera amélioré, c’est-à-dire dans le cadre d’une démarche concertée, participative et inclusive, à travers une approche chaînes de valeur, sur des filières porteuses (production, transformation et mise en marché) avec une spécialisation par catégorie d’acteurs».
Dans cette perspective, les services de Mme Diop ont signé un protocole de collaboration avec l’Ong Justice et développement, pour un accompagnement de proximité des groupements, notamment dans la structuration des chaînes de valeur dans les filières identifiées (production, transformation, commercialisation). En outre, afin de renforcer l’accès au financement, le ministère de la Microfinance, en rapport avec les autres mécanismes de l’Etat et des partenaires financiers, tels que les Sfd, informe aussi qu’il travaille à asseoir une stratégie d’offre de services financiers à des conditions souples et répondant aux besoins des acteurs. Et de promettre par ailleurs, que l’éducation financière des populations, notamment en direction des femmes et des jeunes, qui constitue un des piliers de l’inclusion financière, sera également prise en compte, à travers le programme d’éducation financière en gestation au sein de ce département, mais également à travers les différentes actions prévues dans la stratégie nationale d’inclusion financière.

(LEQUOTIDIEN)

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