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Anambe – Evolution des plants de riz : Le satisfecit des producteurs

Le directeur général de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri), Alpha Bocar Baldé, a visité mardi les rizières des différents secteurs des terres aménagées dans le bassin de l’Anambé (à cheval entre les départements de Kolda et de Vélingara) ainsi que les vallées et bas-fonds occupés par des riziculteurs tous aussi soutenus par la société d’appui-conseil aux producteurs. Producteurs et techniciens sont satisfaits de l’évolution du riz qui est au stade de tallage.

Les craintes des paysans du Sénégal en général, nées de la difficile installation des pluies pour cette saison, ne sont pas partagées par les producteurs du bassin rizicole de l’Anambé, à cheval entre les départements de Kolda et Vélingara. Producteurs de la vallée aménagée, ceux des bas-fonds et vallées non aménagées, techniciens et administratifs de la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri) ont donné des assurances sur le bon comportement du riz semé dans les périmètres aménagés comme dans les vallées et bas-fonds alentours. C’était mardi passé, au cours d’une visite dans ces terres du directeur général de la Sodagri, Alpha Bocar Baldé, accompagné par le personnel d’encadrement technique sur le terrain et des producteurs. Le Dg Baldé a dit : «Nous sommes satisfaits du bon comportement du riz dans les périmètres aménagés comme dans les vallées et bas-fonds. Malgré une installation difficile de l’hivernage, les producteurs ont pu anticiper pour semer. Vous voyez que les premiers semis portent jusqu’à 7 talles. C’est dire que ce sont des semis qui ont plus d’un mois. Espérons que l’hivernage va couvrir le mois d’octobre pour espérer avoir un bon rendement !»
Les terres aménagées de cette vallée rizicole couvrent une superficie de 5 000 ha dont 1 200 sont en phase de réhabilitation, donc non accessibles et d’autres surfaces sont inexploitables. Ce qui donne une surface exploitable de 3 666 ha. Pour cette saison, 3 545 ha sont réellement exploités, selon un document fourni par la Sodagri.

Le riz, céréale reine dans les vallées et bas-fonds
Depuis 2 ans, il y a un engouement réel des citoyens sénégalais pour la riziculture. Selon le Dg de la Sodagri, c’est d’une part dû à l’accompagnement de l’Etat qui a augmenté le budget du ministère de l’Agriculture avec, conséquemment, ceux de ses différentes directions et programmes. En plus, la pandémie à Covid-19 et ses conséquences économiques ont favorisé la création d’une nouvelle classe d’agriculteurs (de jeunes citadins et des paysans à col blanc). Consé­quences, le périmètre aménagé n’ayant pas pu satisfaire la demande en emblavure, les candidats recalés se sont rués vers les bas-fonds et vallées. Ils ont aussi obtenu l’accompagnement de la Sodagri. Le riz a remplacé dans ces terres les autres céréales et le manioc. Dans la vallée de Diaobé, grande de 413 ha, 400 ha sont entièrement occupés par des épis de riz, d’au moins «3 semaines d’âge», selon le Dg Alpha Bocar Baldé, parce que portant 3 à 5 feuilles.
Ibrahima Tobo Baldé, producteur, a relaté le pourquoi et le comment : «Nous n’avons pas eu de parcelles sur les terres aménagées. C’est pourquoi nous nous sommes rabattus sur nos vallées avec l’accompagnement de la Sodagri qui a mis à notre disposition des tracteurs pour le labour et des semences, ainsi que de l’engrais foliaire. Ça promet bien.»
Idem pour les vallées de Saré Coly Sallé où est cultivé du riz sur presque 5 km. Toutefois, les producteurs de toutes ces vallées ont la même crainte. Ibrahima Tobo Baldé indique : «L’accès aux parcelles en période pluvieuse est difficile. L’évacuation de la production est aussi une contrainte, mais la plus grande est le manque de matériel de récolte adéquat. Nous fauchons notre riz dans l’eau. Le matériel lourd ne peut pénétrer. Ce qu’il nous faut, ce sont des faucheuses et des motoculteurs. Sinon nous sommes obligés de louer les services d’ouvriers pour la moisson et l’évacuation qui gagnent plus que nous au finish.»
Mahamadou Diao de la vallée de Saré Coly Sallé a, quant à lui, posé le défaut de tracteur pour le labour qui retarde les semis et mitige les rendements attendus.
La Sodagri a un objectif d’atteindre des emblavures de 250 mille ha cette année. L’année dernière 200 mille étaient semés en riz. Cela, dans les régions de Ziguinchor, Sé­dhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou, zones d’intervention du projet.

(LEQUOTIDIEN)

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