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Amadou Datt, président du Conseil départemental de la jeunesse de Podor : «Grâce au Cdj, 87 Gie ont été formalisés»

Le président du Conseil départemental de la jeunesse (Cdj) de Podor n’est pas du même avis que ceux qui disent que le Fouta va mal, le Fouta est fatigué. Pour Amadou Datt, beaucoup de choses ont été faites dans cette partie nord du Sénégal, bien que des efforts restent à faire. Il exhorte aussi les jeunes, et surtout ceux du Fouta, à faire preuve de patience car, estime M. Datt, le développement est un processus.

Vous êtes le président du Conseil départemental de la jeunesse (Cdj) de Podor depuis 2016. Quelles ont été les activités menées par votre structure ?
Concrètement, le Conseil départemental de la jeunesse (Cdj) de Podor a permis la formalisation de 87 Groupements d’intérêt économique (Gie). Des journées de don de sang sont régulièrement organisées pour alimenter les banques de sang de l’hôpital de Ndioum, sans oublier les campagnes de reboisement. Le Cdj, en collaboration avec le Conseil départemental, la Délégation à l’entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/Fj) et certaines institutions financières, a obtenu le financement de plusieurs projets de jeunes du département. En partenariat avec des Ong comme Giz, des jeunes et des femmes ont bénéficié des formations dans le domaine de la transformation des produits locaux, la restauration, la teinture etc.

Est-ce que le Cdj a été impliqué dans le processus de financement des jeunes porteurs de projet du département par la Der ?
Le Cdj a été convié à la signature de convention de financement entre la Der et le Conseil départemental pour une enveloppe de 100 millions de francs Cfa. Notre structure a été saisie pour le financement du Conseil départemental pour une enveloppe de 20 millions et de Pamecas pour un montant de 30 millions. Le Cdj encourage les jeunes bénéficiaires de ces financements à persévérer pour la réussite, sinon ce sont les structures de financement et le Conseil départemental qui se chargent du reste.

Un forum sur l’emploi et l’employabilité des jeunes du département a été organisé à Ndioum. Comment jugez-vous ce rendez-vous avec les jeunes et quels en sont les impacts ?
Permettez-moi de remercier, au nom de la jeunesse de Podor, les leaders politiques, notamment les ministres Cheikh Oumar Anne, Abdou­laye Daouda Diallo et le directeur général de l’Apix, Moun­taga Sy. Ce dernier a déplacé tout un guichet pour permettre à plusieurs Gie et entreprises de se formaliser. Nous avons été satisfaits de ce forum, car il a permis de formaliser plus de 300 entreprises.

Des jeunes du département élèvent la voix pour dire que le département est laissé en rade à cause des promesses non tenues par les hommes politiques. Les mouvements d’humeur se multiplient pour dénoncer la situation du Fouta avec le slogan «Fou­ta tampi». Quel commentaire cela vous inspire ?
Je ne suis pas d’accord avec ces jeunes, car beaucoup de réalisations ont vu le jour sous le magistère du Président Macky Sall et celles-ci ont changé le département sur tous les plans, même s’il y a des choses à réajuster. Pour moi, «Fouta tampi» est un slogan qui ne colle pas à la réalité, car le Fouta vit mieux depuis 2012. Je demande aux jeunes de ne pas tomber dans le piège des politiciens manipulateurs. Les jeunes doivent comprendre que le développement ne se fait pas en un seul jour. C’est un processus, et à chaque étape il y a des exigences. Les jeunes, surtout ceux du département de Podor, doivent ainsi faire preuve de patience et de patriotisme. En tout cas au Fouta, il y a la terre, l’eau et un climat propice. Donc les jeunes du Fouta peuvent réussir chez eux.

(LEQUOTIDIEN)

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