A la UneAfriqueDéveloppementInformatiqueInnovationsTechnologieTélécommunicationsTransformation digitale

Afrique : Le marché africain des cryptomonnaies a connu une croissance de 1 200% de juillet 2020 à juin 2021 (Chainalysis)

Les cryptomonnaies ont la cote en Afrique. Selon un rapport de Chainalysis publié en août dernier, six pays du continent figurent dans le top 20 des pays selon le niveau d’adoption de ces actifs numériques. La firme de recherche donne plus de détails.

Dans une note publiée la semaine dernière sur son blog, Chainalysis a indiqué que le marché africain des cryptomonnaies a enregistré une croissance de plus de 1 200% en matière de valeur reçue entre juillet 2020 et juin 2021. Bien que le continent présente la plus petite économie de cryptomonnaies de toutes les régions étudiées par la firme avec 105,6 milliards $ reçus au cours de la période, il présenterait l’un des marchés les plus dynamiques et la croissance la plus rapide au monde dans le secteur.

L’Afrique a, apprend-on, une part importante de son volume global de transactions constitué de transferts de détail (7% contre une moyenne mondiale de 5,5%) et les transferts interrégionaux représentent 96% du marché (contre 78% pour toutes les régions combinées). Chainalysis suggère une plus grande adoption au niveau local par les utilisateurs quotidiens, une hypothèse justifiée par la popularité accrue des plateformes P2P (comme LocalBitcoins et Paxful) sur le continent, plus que dans toutes les autres régions. Selon la firme, de nombreux utilisateurs africains s’appuient sur ces plateformes, non seulement pour accéder aux cryptomonnaies, mais aussi pour les transferts de fonds et même les transactions commerciales. Les transferts interrégionaux représentent également une part plus importante du marché des cryptomonnaies en Afrique que dans toute autre région, avec 96 % du volume total des transactions, contre 78 % pour toutes les régions combinées.

Popularité croissante des plateformes P2P

Si les plateformes P2P sont aussi populaires en Afrique, c’est en partie parce que certains pays ont rendu difficile pour les clients d’envoyer de l’argent aux entreprises de cryptomonnaies à partir de leurs comptes bancaires, soit via l’adoption de lois, soit en instruisant les banques de ne pas faciliter ces transferts. Le Nigeria, par exemple, se classe dans la dernière catégorie.

« Binance était de loin la plateforme la plus populaire, mais après l’interdiction de la Banque centrale, beaucoup se dirigent vers les plateformes P2P, comme Paxful et Remitano », a déclaré Adedeji Owonibi (photo), PDG et fondateur d’une société nigériane de conseil en blockchain, Convexity. Il a aussi précisé qu’une grande partie de l’activité P2P se déroule dans des chats de groupe informels sur des applications de messagerie comme Whatsapp et Telegram, plutôt que sur des plateformes conventionnelles, ce qui laisse penser que les volumes estimés pourraient être encore plus élevés. « Le commerce P2P informel est énorme au Nigeria sur Whatsapp et Telegram. J’ai vu des jeunes et des hommes d’affaires dans ces groupes effectuer des transactions de plusieurs millions avec des marchands de gré à gré populaires », a-t-il indiqué.

Ces nouvelles données apportent plus de précisions sur les tendances du marché africain de cryptomonnaies. Rappelons que selon un classement du même Chainalysis sur le niveau d’adoption de ces actifs dans le monde, plusieurs pays africains, en l’occurrence le Kenya, le Nigeria, le Togo, l’Afrique du Sud, le Ghana ou encore la Tanzanie, figurent dans le peloton de tête.

(AGENCE ECOFIN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus