L’exploitation minière illégale concerne la plupart des pays miniers du continent. En Afrique du Sud où les mines abandonnées se comptent par milliers, elle est parfois source de violences entre gangs armés, sans compter les risques inhérents à cette pratique : chutes, inhalations toxiques, etc.
En Afrique du Sud, le ministre des Ressources minérales et de l’Énergie Gwede Mantashe se rend dans la matinée du lundi 26 juin à Welkom, dans la province de Free State afin de visiter la mine de Virginia où au moins 31 mineurs illégaux, présumés lesothans, sont décédés récemment. Cette visite s’inscrit dans le cadre de l’enquête ouverte par son ministère après l’annonce du drame, il y a quelques jours.
Selon un communiqué en date du jeudi 22 juin, les mineurs en question ont perdu la vie dans le puits de ventilation 5 de la mine qui n’est plus en service depuis les années 1990. Alors que trois corps auraient été récupérés et ramenés à la surface par d’autres mineurs illégaux, le ministère indique qu’il est « actuellement trop risqué » d’envoyer une équipe de recherche officielle dans le puits à cause des niveaux de méthane qui y sont très élevés.
« Cependant, nous envisageons différentes options pour faire face rapidement à la situation. Bien qu’il s’agisse d’une situation unique et inhabituelle, toutes les parties prenantes concernées s’efforceront de faire en sorte que les mineurs illégaux présumés décédés soient ramenés à la surface », conclut le communiqué.
L’exploitation minière illégale est une pratique courante en Afrique du Sud, favorisée par les milliers de mines laissées à l’abandon. Les mineurs illégaux, originaires parfois de pays voisins (comme le Lesotho enclavé dans la nation arc-en-ciel) repèrent ces sites avant de les investir dans l’espoir d’y trouver de l’or et sortir de la pauvreté.
Ecofin