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Africa REN boucle le financement de son projet : Walo Storage stocke l’énergie au Sénégal

Africa REN, l’un des principaux développeurs de projets d’énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest, a bouclé le financement de son projet Walo Storage de stockage de batteries, au Sénégal.

Développeur et investisseur en infrastructures durables Africa REN a pour mission d’accroître l’accès à l’énergie et aux services essentiels. La société développe et opère des centrales solaires, des solutions de stockage, des réseaux électriques, des solutions d’éclairage public, des stations de traitement des eaux usées ou de production d’eau potable.

La banque de développement néerlandaise FMO et le Fonds d’infrastructure pour l’Afrique émergente (EAIF), agissant par l’intermédiaire de Ninety One, investiront un total de 32 millions d’euros en dette syndiquée dans Walo Storage, un projet entièrement développé par Africa REN, avec le soutien de la Facilité d’aide au capital d’amorçage (Seed Capital Assistance Facility) et de FMO.

En tant que premier projet de stockage de batteries en Afrique de l’Ouest dédié à la régulation de la fréquence, Walo Storage représente une avancée majeure, jugent ses promoteurs. En effet, le Sénégal est confronté à des contraintes de réseau, en raison de réserves tournantes limitées et de l’intégration en cours d’énergies intermittentes.

Dès lors, le projet Walo Storage apportera « une stabilité indispensable » au réseau local et réduira les coupures de courant. En outre, cette initiative soutient l’objectif d’accès universel du Sénégal à l’horizon 2030 en produisant 16 MW à partir de sources d’énergie verte et devrait réduire les émissions de CO2 de 17 000 à 21 000 tonnes par an.

Cet investissement s’inscrit également dans le cadre de l’engagement d’Africa REN à contribuer positivement au sein des communautés dans lesquelles elle opère. Le projet de stockage de Walo comprend un programme d’inclusion qui implique la formation des jeunes et la construction de petites centrales solaires pour les stations de pompage locales.

Le projet sera conforme aux normes de performance de la SFI (Banque mondiale) et garantira la gestion efficace des risques et des impacts environnementaux et sociaux, l’utilisation efficace des ressources et la prévention de la pollution, entre autres.

 

Vers l’accès universel à l’énergie

Avec une ambition de développement de 250 MW d’actifs d’énergie propre d’ici 2026, Africa REN a obtenu une capacité d’investissement en capital d’environ 50 millions d’euros de Metier et FMO et opère en Afrique de l’Ouest depuis 2015. Cette nouvelle entreprise renforce la réputation d’Africa REN en tant que leader dans les infrastructures propres et durables en Afrique subsaharienne. En partenariat avec la compagnie nationale d’électricité Senelec, la société est en passe de révolutionner le paysage énergétique du Sénégal grâce à ces projets durables.

Gilles Parmentier est directeur général d’Africa REN. Selon lui, ce financement « historique » ouvre également la voie à « une infrastructure énergétique innovante et résiliente qui soutient l’objectif d’accès universel du Sénégal à l’horizon 2030 et réduit considérablement les émissions de CO2 ». Selon la société, les solutions énergétiques durables sont « essentielles pour libérer le potentiel et stimuler la croissance en Afrique subsaharienne ».

De son côté, Tidiane Doucoure, directeur chez Ninety One, observe qu’en six ans, « le Sénégal a réussi à installer près de 25 % de son mix énergétique à partir de sources d’énergie renouvelables ». Ce déploiement rapide des énergies renouvelables dans le réseau a accéléré les besoins de stockage en batterie à grande échelle. « Une fois achevé, le projet permettra une stabilisation du réseau et des services auxiliaires à la Senelec. »

Le financement de 32 millions d’euros est assuré par FMO, par le biais d’un prêt de 11 millions d’euros, et d’un prêt supplémentaire de 8 millions d’euros accordé par le Fonds d’accès à l’énergie, l’un des fonds que FMO gère au nom du gouvernement néerlandais dans le but de créer un accès durable à l’énergie dans les pays en voie de développement. Ainsi que par un prêt de 11 millions d’euros accordé par EAIF, une société du Groupe de développement des infrastructures privées (PIDG), et un financement de 1,5 million de dollars accordé par l’assistance technique du PIDG pour combler l’écart de viabilité.

 

magazinedelafrique.com

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