Le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, a plaidé, lundi, à Diamniadio, pour une écriture du ’’futur de l’eau’’ pour les États et les collectivités les plus pauvres.
’’A l’occasion de ce forum, nous devons écrire nous-mêmes le futur de l’eau. Reprenons la maîtrise du cycle de l’eau pour les États et les collectivités les plus pauvres’’, a-t-il dit à l’ouverture du 9ème Forum mondial de l’eau organisé à Diamniadio (30 kilomètres de Dakar).
Selon Loïc Fauchon, l’eau de la nature et l’homme doivent ’’redevenir inséparables’’.
’’La tâche est immense, me diriez-vous sans doute, mais elle est nécessaire. Il faut du temps, me diriez-vous, sans doute. Alors, pressons le pas, forçons l’allure (…). Il y a urgence et ces urgences nous sommes ici à Dakar pour les ecrire’’, a soutenu le président du Conseil mondial de l’eau.
Parlant de ces urgences, il a évoqué la nécessité d’assurer ’’la sécurité de la ressource’’.
’’Disposer de plus d’eau, mais en consommer moins et mieux. La technologie, la part du digital ne suffiront pas. Il faut certes innover innover, encore innover, toujours pomper, transférer, dessaler, recycler, accroître les masses d’eau disponibles’’, a t-il dit.
’’Mais, a t-il ajouté, il nous faut aussi bouleverser nos usages changer nos habitudes et nos comportements et à cette condition seulement que nous saurons partager l’eau pour l’homme et l’eau pour la nature’’.
Le Conseil mondial préconise que le droit à l’eau soit ’’un élément indispensable de la dignité humaine’’, a t-il réaffirmé.
’’Nous disons qu’il faut l’inscrire dans les textes fondateurs, dans les constitutions de chacun des pays, au fronton de nos palais nationaux et locaux, sur les tableaux de nos écoles. Nous disons qu’il faut apporter peu à peu une allocation minimale gratuite. Ainsi, le droit à l’eau deviendra une réalité du quotidien’’’, a fait savoir Loïc Fauchon.
Face aux tensions et conflits liés à l’eau, il a déploré l’absence de concertation.
’’Dans le respect des souverainetés nationales, le Conseil mondial de l’eau en appelle à des règles plus formelles de la médiation internationale. Tous ici, ailleurs, nous voulons la paix des rives et pas la guerre des fleuves’’, a t-il plaidé.
A ce propos, il a cité en exemples l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG).
’’Coopération plutôt que confrontation, associations plutôt que division qui permettront des terres abreuvées grâce à des fleuves protégés’’, a t-il plaidé.
(APS)