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Centrafrique : la compagnie minière canadienne Axmin dénonce le retrait de son permis d’exploitation de l’or de Ndassima

En Centrafrique, la compagnie minière canadienne Axmin dénonce le retrait par le gouvernement de son permis minier pour l’or de Ndassima et sa réattribution à Midas Resources, une société réputée « proche de la Russie ».

Cette bataille débutée en 2012 n’est pour l’heure pas près de s’arrêter car le gouvernement centrafricain est aux prises depuis plusieurs mois avec la compagnie minière canadienne pour les droits d’exploitation du projet aurifère Ndassima. En effet, selon des informations relayées par plusieurs médias, dont RFI et Africa Intelligence, les autorités ont lancé fin 2019 un appel d’offres public pour la réattribution de cette mine d’or sur laquelle Axmin était active depuis 2006.

« Ces projets sont le fruit de nos investissements ainsi que de nos recherches. Il est inconcevable de nous déposséder de nos projets », déclare Boubacar Sidibé, un cadre de la société, qui affirme avoir déjà investi près de 500 milliards de FCFA (environ 900 millions $) dans le développement de Ndassima et en programmes communautaires.

Cet argument est sans doute bien faible aux yeux des autorités centrafricaines qui ont retiré à Axmin son permis minier, valable pour 25 ans, pour « violation de la loi » après la crise sécuritaire éclatée en 2012 et ayant forcé la compagnie à abandonner ses opérations.

« Je vous notifie formellement de la survenance d’un cas de force majeure avec la prise de notre base hier par les rebelles de la Seleka », confie alors par courrier, le président de la compagnie au ministre des Mines. Depuis, Axmin n’est pas retournée sur les lieux qui sont actuellement aux mains d’orpailleurs clandestins. Elle a seulement entamé des actions en justice qui n’ont pour l’heure pas encore abouti.

La situation sécuritaire à la mine n’a pas empêché l’aboutissement de l’appel d’offres lancé l’année dernière, et Midas Resources, société « réputée proche de la Russie », est désormais le détenteur du permis de Ndassima. Il faut dire que le géant d’Europe de l’Est est fortement implanté depuis quelques années en Centrafrique où il participe à la sécurité du pays avec notamment des livraisons régulières d’armes.

Les relations entre les deux pays auraient-elles favorisé cet accord entre Midas et l’Etat centrafricain ? Rien ne permet pour le moment de l’affirmer avec certitude même si Axmin en est convaincue. Ces allégations ont toutefois été démenties par le directeur de cabinet du ministre des Mines qui affirme qu’« il ne s’agit pas d’une question de nationalité, mais bien de respect des lois ».

Rappelons qu’en dehors de Ndassima, Axmin est toujours présente en RCA sur le projet aurifère Passendro. La compagnie cotée à la bourse de Toronto (TSXV) participe également au développement du projet Sounkounkou en coentreprise avec Teranga Gold.
(Ecofin)

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