Le Sénégal, qui se veut émergent, est confronté à des situations faisant, de la vie de beaucoup de nos compatriotes, un enfer quotidien. Les problèmes, il n’est pas pertinent de les expliciter car nous les vivons tous, à des niveaux divers. Néanmoins, je refuse de devenir un oiseau de mauvais augure. Si l’autocritique et l’introspection sont des exercices sains et indispensables à l’évolution de chacun, le dénigrement permanent de l’autre me semble néfaste. Il l’est d’autant plus lorsque nous généralisons et faisons des amalgames, au point de dresser un tableau apocalyptique de notre nation.
Le Sénégal a produit plusieurs générations de personnes de qualité dont nous pouvons nous inspirer pour aller de l’avant. Ces modèles encourageants existent bel et bien. Il suffit de faire un petit effort pour les (re)découvrir et puiser en eux une bonne dose d’optimisme qui nous donnera des ailes.
Au cours des dernières décennies, combien de Sénégalais (hommes et femmes) se sont-ils illustrés, ici et ailleurs, dans des domaines aussi nombreux que variés? Comme il est quasi-impossible d’en dresser la liste exhaustive, je voudrais rappeler que des entreprises et des professionnels sénégalais sont sollicités pour leur expertise; que des chercheurs sénégalais, dans plusieurs disciplines, travaillent d’arrache-pied pour contribuer à notre développement; que des Sénégalais occupent des postes à responsabilités dans des organisations internationales; que les Forces armées sénégalaises honorent le drapeau national; que des artistes sénégalais, de grand renom (cinéastes, écrivains, musiciens, plasticiens, etc. ), valorisent nos cultures; que des sportifs de haut niveau ravissent les supporters; que des guides spirituels et religieux, de confessions différentes, ainsi que des chefs coutumiers et traditionnels, peuvent monter au créneau en cas de besoin; etc.
Si tout cela existe, c’est parce que notre pays est capable de produire le meilleur. Le pire peut nous servir de leçon, mais pas de référence. A choisir entre le dénigrement permanent ou la valorisation de nos talents et compétences, je préfère le second.
Positivement vôtre !