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Transports : Les aéroports de plusieurs pays africains paralysés par une grève des contrôleurs aériens

Dans le contexte actuel de redressement de l’industrie aérienne, l’apparition de conflits socioprofessionnels constitue un coup dur pour le secteur en quête d’équilibre. La grève est portée par l’USYCAA, qui assure qu’elle sera reconduite jusqu’à satisfaction totale des revendications.

Les contrôleurs de navigation des espaces aériens gérés par l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) ont mis leur menace à exécution en déclenchant vendredi 23 septembre dernier une grève qui s’étendra jusqu’au dimanche 25 septembre, avec possibilité de reconduction en cas de non-satisfaction de leurs revendications.

Des perturbations sont ainsi observées dans la plupart des aéroports des 17 États membres de l’Asecna, allant de retards à des annulations de vols.

L’Agence, dans une note d’information, avait indiqué que suite à des décisions de justice, la grève ne toucherait pas le Tchad, le Togo, la Côte d’Ivoire ou encore Madagascar. Mais le débrayage aurait aussi frappé les aéroports Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma selon des sources locales.

Au Sénégal par contre, l’État a obtenu de la justice la réquisition des contrôleurs pour éviter une paralysie des activités, rapporte la presse locale.

https://www.asecna.aero/images/Docs/Publications/Communique/communique-de-presse-mesures-pour-continuite-service-public-menace-greve-controleurs-asecna.pdf

Selon l’Union des syndicats des Contrôleurs Aériens de l’ASECNA (USYCAA), les services durant la grève de 3 jours seront essentiellement réduits à des prestations pour des vols d’urgence, notamment « les vols des chefs d’État et de gouvernement, les vols militaires, les évacuations sanitaires, les vols à caractère purement humanitaire, dont les opérations de recherches et de sauvetage ».

L’organisation avait émis un préavis de grève pour le 25 juillet dernier, mais l’a suspendu après un début de négociations avec les dirigeants de l’Asecna. Négociations à la suite desquelles 8 des 19 points inscrits dans la motion de grève demeurent irrésolus, selon l’USYCAA.

« On a négocié les 29 et 30 août derniers. Mais on n’a pas eu gain de cause pour ce qui concerne la motivation, que ce soit l’augmentation de la prime de contrôle, le plan de carrière des contrôleurs aériens, la résorption du manque d’effectifs. Sur tout cela, l’Asecna n’a pas donné satisfaction », explique François Paul Gomis, son secrétaire général.

Agence Ecofin

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