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Transports : la Mauritanie et le Sénégal signent les contrats de construction du pont de Rosso

Rosso est une localité incontournable dans la jonction entre le Maghreb arabe et l’Afrique de l’Ouest. Actuellement, la commune Rosso-Sénégal et sa jumelle Rosso-Mauritanie, situées de part et d’autre du fleuve Sénégal, sont reliées au moyen d’un bac, ce qui ralentit les échanges économiques.

La Mauritanie et le Sénégal ont procédé à la signature des contrats relatifs au projet de construction du pont de Rosso. Les documents y afférents ont été paraphés jeudi 25 mars à Rosso, en territoire mauritanien, entre les ministres des Finances et des Transports des deux pays.

Les travaux, qui devraient démarrer en juin, sont prévus pour durer 30 mois. Longue de 1 461 mètres, l’infrastructure de 2 x 1 voie permettra, selon des études de la Banque africaine de développement (BAD), de réduire le temps de franchissement de la frontière. Il passera théoriquement de 25 à 2 minutes.

Ce chantier, qui inclut des voies d’accès et aménagements connexes, a été remporté l’an dernier par l’entreprise chinoise Poly Changda. Sa réalisation d’un coût global de 54 milliards FCFA (82 millions EUR) bénéficie d’un financement de 29 milliards FCFA de la BAD (53,5%). Les autres contributeurs étant la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Union européenne (subvention), et les gouvernements de Mauritanie et du Sénégal.

« Une fois achevé, ce pont contribuera au renforcement de la coopération et de l’intégration en Afrique par la réduction des chaînons manquants du corridor transafricain N°1 (Le Caire – Dakar) » selon la BAD. Il constitue en outre « un maillon important du développement des échanges entre les pays de l’Union du Maghreb arabe, de l’Afrique de l’Ouest et probablement au-delà. Sa construction permettra de développer les activités de transport le long des corridors transafricains Tanger – Nouakchott – Dakar – Lagos et Alger – Nouakchott – Dakar et des routes d’interconnexions ».

Selon les projections de la BAD, le trafic quotidien moyen bondirait de 115 véhicules à 370 à sa mise en service, puis à 3 210 à l’horizon 2048. Les véhicules gagneront deux heures sur le trajet de Nouakchott à Dakar, long de 550 kilomètres. De façon plus spécifique, le pont de Rosso devrait également contribuer à une amélioration des conditions de vie des populations de la zone d’influence du projet, à savoir la wilaya du Trarza (région du Trarza) en Mauritanie et la région de Saint-Louis, au Sénégal.

Ecofin

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