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Transports: Face à la chute de ses recettes, l’Asecna veut revoir la rémunération des employés

 Le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a ouvert ce 14 décembre à Douala, une réunion de l’Organe communautaire de concertation et de négociation (OCCN) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) consacré à la négociation du nouveau contrat d’entreprise 2022-2024 entre l’Agence et son personnel (environ plus 6000 travailleurs).

Au terme des négociations qui vont s’achever le 27 décembre, a indiqué le directeur général de l’Asecna, Mohamed Moussa, l’entreprise va appliquer, entre autres, un nouveau système de rémunération, si la situation le permet. D’autant plus que l’organisation déclare qu’elle a subi de façon sévère les effets pervers du Covid-19 qui a paralysé le secteur du transport aérien. Au point où certaines compagnies aériennes étaient complètement à l’arrêt.

« Les présentes assises de l’OCCN s’inscrivent à un moment particulier de la vie de notre organisation marquée par la maladie du coronavirus. Cette crise sanitaire a plongé des familles entières dans le deuil et le désarroi avec un impact grave sur les finances de notre Agence du fait de la baisse drastique des redevances aéronautiques. Elle a également eu des conséquences significatives sur le défi relatif à la modernisation technologique qui aurait permis à l’agence d’optimiser ses services et de devenir le leader africain en matière d’assistance à la sécurité de la navigation aérienne par satellite », a expliqué Mohamed Moussa. Mais il n’a pas donné l’impact numéraire des effets négatifs du Covid-19 sur les recettes de l’Agence. Il a néanmoins précisé que les recettes de l’Asecna se situent à moins de 70% de celles de 2019.

Le ministre des Transports, lui, a encouragé l’Asecna pour cette démarche de concertation régulière avec son personnel. Ce qui permet, selon lui, de garantir la paix sociale, un élément fondamental pour l’atteinte des objectifs de sécurité et de continuité de fourniture de services de navigation aérienne aux usagers en conformité avec les attentes des parties prenantes dont les États membres comme le Cameroun. « Je vous exhorte à mener des échanges empreints de courtoisie et à plus de détermination pour atteindre les objectifs assignés. Vous devez en tout point de vue privilégier l’intérêt général et le souci primordial de survie de l’Agence en ayant recours au consensus sur tous les sujets de divergence », a prescrit le membre du gouvernement.

Créée à Saint Louis du Sénégal le 12 décembre 1959, l’Asecna dont le Cameroun est l’un des membres fondateurs constitue, après plus d’un demi-siècle, un modèle achevé de gestion coopérative des espaces aériens. Présente dans 18 pays membres, elle assure la fourniture des services aériens dans un espace couvrant une superficie de 16 100 000 km2 (1,5 fois l’Europe) répartis en 6 régions d’information en vol définies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

(AGENCE ECOFIN)

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