Transport aérien : Ethiopian Airlines se dit prête à une coentreprise avec l’Etat sud-africain pour sauver South African Airways

Ethiopian Airlines s’engage à soutenir la relance de South African Airways (SAA) dans le cadre d’une coentreprise avec le gouvernement sud-africain. Elle propose un apport en flotte, en équipage et en services de maintenance. SAA, en restructuration depuis 2019, a besoin de 600 millions de dollars pour redécoller.

« La plus grande compagnie aérienne d’Afrique, Ethiopian, est prête à fournir des avions, des pilotes et des services de maintenance à sa rivale sud-africaine en difficulté [South African Airways, Ndlr], dans le cadre d’une coentreprise avec le gouvernement de ce pays ». Voilà l’intégralité du post fait par le transporteur national éthiopien sur son compte Twitter, le 5 octobre, et attribué à son PDG, Tewolde GebreMariam .

Si cette déclaration du patron d’Ethiopian Airlines ne surprend pas les observateurs du transport aérien, elle a le mérite d’officialiser ce qui ne restait jusque-là qu’une rumeur. En effet, depuis plusieurs mois, la presse généraliste et spécialisée mondiale affirme que le transporteur national éthiopien veut entrer dans le capital de SAA pour éviter sa liquidation.

Le pavillon sud-africain a été placé en redressement judiciaire en décembre 2019. Lourdement endettée, SAA est restée déficitaire depuis 2011 en dépit des multiples renflouements financiers de l’Etat. Un plan de sauvetage a été adopté le 14 juillet dernier, mais sa mise en œuvre bute contre l’incapacité du gouvernement à mobiliser les fonds nécessaires.

Pour se relancer, SAA a besoin de 10,2 milliards de rands ($600 millions). Son nouveau business plan prévoit le licenciement de 2 700 employés (environ 60% de ses effectifs). Dans sa forme restructurée, le transporteur devrait reprendre ses vols avec une flotte de six appareils pour un effectif de 1 000 employés, et ce, jusqu’en février 2021.

Ecofin