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Transition énergétique, filière gaz : Sophie Gladima défend la position du Sénégal

Mme Sophie Gladima, le Ministre du Pétrole et des Énergies (Mpe), a pris part, hier, au dialogue de haut niveau sur l’énergie. Rencontre tenue à New York dans le cadre de la 76e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Onu. Son discours sur l’arrêt des financements de la filière gaz s’est inscrit dans le sillage de la position exprimée par le chef de l’Etat à la tribune des Nations unies, hier vendredi.

«Une transition énergétique trop rapide et surtout non différenciée serait un risque important d’échecs à l’atteinte de ses objectifs ! En particulier, un rationnement brutal des financements des projets gaziers, sous prétexte d’une transition rapide vers les énergies propres, aura des impacts financiers très négatifs mais surtout des impacts socio-économiques désastreux», a alerté Mme Sophie Gladyma.

Le ministre du Pétrole et des Énergies explique que beaucoup d’économies en développement, notamment africaines, comptent sur leurs importantes ressources gazières pour leur développement. Et surtout pour le financement de leur transition énergétique: «Son excellence l’a indiqué et la rappelé,  ‘’Nos pays, qui subissent déjà le poids écrasant de l’échange inégal, ne sauraient porter le fardeau d’une transition énergétique inéquitable’’», insiste le Mpe.

Ce qu’elle attend aujourd’hui, c’est une modulation de l’accompagnement financier afin de ne pas pénaliser nos pays. Car pour Sophie Gladyma, il y va tout simplement de la justice, de l’équité et de la stabilité politique pour un équilibre socio-économique des pays et des régions.

«Il nous faudra plus de capacités financières mais surtout nous demandons le maintien des mécanismes de financement du gaz comme énergie de transition. Il est primordial d’améliorer les mécanismes de financements bilatéraux et multilatéraux afin qu’ils soient plus accessibles, plus diligents et plus efficaces», indique-t-elle.

Le ministre souligne qu’aujourd’hui, il n’est pas «équitable» de brider nos économies, qui ont peu contribué aux émissions mondiales de carbone, avec cette contrainte énergétique.

«L’Afrique est solidaire de la lutte contre les changements climatiques mais ne devrait pas être démesurément comptable de l’industrialisation excessive des pays développés. Les innovations technologiques devraient nous permettre d’exploiter nos ressources, notamment en hydrocarbures, pour le relèvement de nos économies», précise-t-elle.

Le chef de l’Etat, lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, avait déclaré que l’arrêt des financements de la filière gaz, sous prétexte que le Gaz est une énergie fossile, serait une grave atteinte à nos efforts de transition énergétique d’accès universel à l’électricité et de compétitivité de développement économique et social.

(IGFM)

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