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Tension mondiale sur l’engrais : Moussa Baldé craint le pire

Le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural affirme qu’il y a une tension mondiale sur les engrais. «Avec la pandémie, la production a baissé et tous les pays ont augmenté leur budget pour acheter des engrais.

La semaine passée, l’Inde a fait une commande pour acheter 2 millions de tonnes d’urée, l’Ethiopie a un besoin de 800 mille tonnes, mais il n’a pas trouvé de vendeurs, à ce jour», a fait savoir Moussa Baldé. Il s’exprimait jeudi à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du budget de son département pour 2022. Au début de l’hivernage, informa M. Baldé, «nous avons acheté aux fournisseurs 330 mille francs Cfa, la tonne de l’urée. Au milieu de l’hivernage, les fournisseurs nous ont fait savoir qu’ils achètent à 350 mille, qu’ils ne peuvent plus importer… et ont vendu à 360 mille».
Selon le ministre, «aucun fournisseur ne peut vendre à l’intérieur du pays en deçà de 750 mille francs la tonne». «En réalité, la subvention est de 50%, autrement dit, le sac d’engrais qui coûtait 9 mille francs en raison de 330 mille la tonne, avec la subvention de 50%, doit coûter 18 mille 750 francs», détaille Moussa Baldé.
A l’en croire, les horticulteurs ont demandé au président de la République d’augmenter la subvention, pour pouvoir acheter l’engrais à 10 mille francs le sac. Une requête que le chef de l’Etat a satisfaite. «Dès la semaine prochaine, on va commencer à acheminer l’engrais», annonce le ministre, qui craint fort une stagnation des prix de l’engrais puisque le gaz, le fret, etc., ont augmenté.
D’ailleurs, l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a convoqué au Bénin, tous les ministres de l’Agriculture de l’espace, pour discuter de la question des engrais. Pour cause, «il n’est pas sûr que l’année prochaine, qu’on puisse donner l’engrais à des prix raisonnables». «Si le prix de l’urée va jusqu’à 1 million de francs la tonne, même avec une subvention de presque 80%, l’agriculteur ne peut l’acheter», regrette Moussa Baldé.
Pour parer à cette situation, son ministère et celui des Finances et du budget ont entamé des discussions avec les Industries chimiques du Sénégal (Ics), pour faire un planning de production qui va permettre au Sénégal au 31 mai prochain, de disposer d’engrais et sécuriser notre agriculture.

(LEQUOTIDIEN)

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