Sénégal : le nouveau Fonds d’entretien routier autonome prend forme

En 2007, le Sénégal a créé le Fonds d’entretien routier autonome avec le concours de partenaires techniques et financiers. Mais 14 ans plus tard, celui-ci a abouti à des résultats peu satisfaisants, d’où le choix du gouvernement d’opter pour une réforme institutionnelle de l’entreprise.

Au Sénégal, la  mise en place du nouveau Fonds d’entretien routier autonome (FERA) se dessine progressivement. Le gouvernement, réuni en Conseil des ministres le mercredi 10 mars, a examiné et adopté le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de la nouvelle entité. Celle-ci remplacera l’actuelle, réellement opérationnelle depuis 2009, qui a connu « des limites structurelles » et « des contre-performances qui justifient sa réforme et sa mutation institutionnelle ».

Dans son fonctionnement, le FERA sera un établissement public jouissant d’un statut spécial et d’une autonomie administrative et financière. Ses principales activités éligibles seront relatives aux études et aux travaux d’entretien routier courant et périodique, à la maîtrise d’œuvre et à la sécurité routière.

Dans ses objectifs spécifiques, le FERA est également appelé à associer les usagers de la route aux prises de décision concernant l’utilisation des ressources, le choix des priorités… ; et à accroître la participation du secteur privé aux travaux d’entretien.

Les ressources du FERA proviendront d’une dotation de l’Etat, mais également de taxes parafiscales, notamment la taxe d’usage de la route, les redevances directes tirées de l’exploitation du réseau routier (péage, taxe à l’essieu, trafic de transit, produits des concessions, etc.). Il sera également alimenté par des fonds de concours, des dons, des legs et toutes autres ressources provenant de conventions de financement destinées au réseau routier.

Ecofin