La direction de la prévision des études économiques (Dpee), dans son document « Climat des affaires-Climat de l’emploi-Décembre 2019 », note en rythme mensuel, une dégradation du climat des affaires et celui de l’emploi en décembre 2019.
Le climat des affaires s’est affaissé en décembre 2019
« En décembre 2019, le climat des affaires s’est détérioré en variation mensuelle. En effet, l’indicateur qui le synthétise, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, a perdu 0,4 point pour rester en dessous de sa moyenne de long terme. Cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des prestataires de services. Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est, en revanche, bonifié de 0,7 point, en décembre 2019 », mentionne-t-on dans le document susmentionné.
Après la Dpee, dans l’industrie, les difficultés de recouvrement des créances (34%), la concurrence supposée déloyale (28%), l’insuffisance de la demande (28%) et la corruption et la fraude (21%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité.
Et la Dpee de préciser : « Néanmoins, le climat des affaires s’est consolidé (+4,8 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations positives des soldes d’opinion relatifs à la production et aux commandes. S’agissant du niveau des stocks de produits finis, les soldes d’opinion sont restés stables ».
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, la Dpee souligne que « les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont les difficultés de recouvrement des créances (75%), la concurrence supposée déloyale (50%) et l’insuffisance de la demande (50%). Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré (+0,7 point) dans le sous-secteur, entre novembre et décembre 2019, en liaison avec la bonne orientation des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux perspectives de commandes privées ».
Au titre du sous-secteur des services, La Dpee note que les interrogés ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (69%), les difficultés de recouvrement des créances (62%) et la fiscalité (46%) comme les principales entraves à l’activité, en décembre 2019.
« Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-4,1 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires, de commandes reçues et de tarifs pratiqués », note la source.
S’agissant du commerce, la Dpee souligne que les difficultés de recouvrement des créances (43%), l’insuffisance de la demande (43%), l’approvisionnement difficile en marchandises (29%), la corruption et la fraude (29%) ainsi que la concurrence jugée déloyale (29%) sont les contraintes à l’activité les plus évoquées par les interviewés, en décembre 2019.
« En somme, le climat des affaires s’est consolidé (+2,0 points) en rythme mensuel, sous l’effet des orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux chiffres d’affaires, perspectives de commandes et perspectives de chiffres d’affaires. Concernant les stocks de produits finis, le solde d’opinion s’est bien orienté entre novembre et décembre 2019 », renseigne la source.
Le climat de l’emploi s’est dégradé en rythme mensuel
« En rythme mensuel, le climat de l’emploi du secteur secondaire s’est dégradé, en décembre 2019. En effet, l’indicateur qui le synthétise a perdu 3,1 points et est passé en dessous de sa moyenne de long terme. Les dégradations simultanées des soldes d’opinion sur les évolutions passées et futures de main d’œuvre dans l’industrie et les BTP expliquent ce résultat », note la Dpee.
Masse DIA