Le 9e Forum mondial de l’eau, qui a pris fin vendredi à Dakar après une semaine de travaux, a lancé un appel à la communauté internationale à “garantir le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous”.
Le 9e Forum de mondial l’eau était organisé à Diamniadio, près de Dakar, par le Conseil mondial de l’eau et le gouvernement du Sénégal. L’événement, qui a lieu tous les trois ans depuis 1997, était organisé pour la première fois en Afrique subsaharienne.
Dans un document intitulé “Déclaration de Dakar, un +blue deal+ pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement”, les participants au forum réclament l’accélération de “l’application du droit à l’eau potable”. Par ailleurs, il s’agit également, recommande le Forum, d’adopter “des plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes”.
Le Forum préconise aussi une “mobilisation des ressources financières” en faveur de l’accès des populations et une “gouvernance” de l’eau qui inclue les secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité, ou encore de l’énergie. Enfin, l’eau doit faire l’objet d’une “coopération renforcée” entre différentes entités, régionales ou internationales.
Le président Macky Sall, avait souligné dans son discours d’ouverture que le Forum se réunissait au Sénégal “alors que la raréfaction des ressources hydriques et la dégradation de l’environnement continuent de s’aggraver”.
“La situation n’est pas rassurante”, avait-il dit en citant un rapport de l’ONU selon lequel “deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare”.
Sénégal : un 9e Forum mondial de l’eau pour “sonner l’alerte” https://t.co/e6z98ZmKki
— Africanews Français (@africanewsfr) March 21, 2022
Investir dans l’eau en Afrique
Le ministre sénégalais de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam, a pris la parole vendredi à la clôture, annonçant la “création officielle d’un panel international de haut niveau sur les investissements dans l’eau en Afrique”. Selon lui, “l__’objectif du panel est de développer des voies concrètes pour mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour mettre en oeuvre le programme d’investissement dans l’eau en Afrique et pour combler le déficit d’investissement dans l’eau existant dans le continent africain.”
“Soyez-en convaincus: rien de ce qui a été fait et dit à Diamniadio ne sera vain, encore moins rangé aux oubliettes. Avec abnégation, nous porterons ensemble les résultats du forum au cœur de l’agenda mondial de l’eau, notamment à la conférence onusienne de 2023 sur l’eau” a-t-il ajouté.
Le problème de l’accès à l’eau est particulièrement aigu sur le continent africain. Dans un rapport publié le 21 mars, l’Institut universitaire des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH), estime que 19 pays africains totalisant environ 500 millions d’habitants n’ont pas un accès sûr à l’eau.
(AFRICANEWS)