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Sénégal : La situation alimentaire est préoccupante dans la zone nord et sud-est  

Dakar – Les populations des départements de Matam et Ranérou, dans le nord du pays, sont dans une situation alimentaire préoccupante, a fait savoir, jeudi, le Secrétaire exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA), Jean Pierre Senghor. ’’L’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle du Sénégal pour la période courante (mars-avril- 7 sur mai 2022), à travers le cadre harmonisé révèle une situation alimentaire précaire dans 13 départements et préoccupante dans les départements de Matam et Ranérou’’, a-t-il déclaré.

Au total, sur l’ensemble du territoire national, 549 000 personnes sont actuellement dans l’incapacité d’assurer convenablement les trois repas quotidiens, soit 3,1% de la population totale analysée, a précisé Senghor. S’agissant de la période projetée (juin-juillet-août 2022), il a indiqué que la situation allait s’aggraver avec quatre départements qui seraient en crise alimentaire, Kanel, Matam et Ranérou (région de Matam) et Goudiry (région de Tambacounda.

Fort de ce constat, il a annoncé que le nombre total de personnes en crise alimentaire allait passer à 881 275, soit 5% de la population analysée si rien n’est fait Il faut reconnaître que cette situation projetée sur deux des quarante-six départements du pays, certes préoccupante, est loin d’être alarmante, d’autant plus qu’elle peut être améliorée, a réagi, le Secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly.

’’Le gouvernement qui avait déjà pris les devants, va dès la semaine prochaine, en relation avec les partenaires au développement, lancer un transfert cash de l’ordre de quarante à quarante-quatre milliards de francs CFA, aux ménages cibles des départements ciblés, avec un ajustement et priorité à ceux déclarés en situations de crise alimentaire’’, a fait savoir Coulibaly.

Il a insisté sur le fait que ’’la méthode d’évaluation du CNSA’’ devrait, pour être ‘’beaucoup plus fiable’’, intégrer ‘’d’autres paramètres’’ tels ‘’les transferts effectués par l’État et par les immigrés’’, lesquels, ‘’permettraient d’atténuer considérablement le nombre de personnes déclarées chaque année en situation de crise’’ Il est ainsi d’avis que pour résoudre cette problématique de l’insécurité alimentaire, ‘’il nous faut résolument aller vers une souveraineté alimentaire absolue’’, reposant sur une ’’synergie parfaite entre l’agriculture familiale et l’agro-industrie.’’

’’Pour répondre de manière efficace et immédiate à cette situation de crise à laquelle font face en ce moment les populations des départements de Matam, Kanel, Ranérou et Goudiry, il nous faut revoir la pertinence des modalités de ripostes actuelles’’, en vue ’’d’anticiper sur la soudure avant qu’ils n’aient recours à des systèmes d’adaptation négatifs’’, a préconisé Rebekka Gun, Responsable du secteur Développement humain au Bureau régional de la Banque mondiale.

Aujourd’hui, plus de trois milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale n’ont pas la possibilité de s’offrir une alimentation saine, a renseigné le coordonnateur résident du système des Nations Unies au Sénégal, Siaka Coulibaly. ’’D’où l’urgence de revoir le système de sécurité alimentaire, avec des solutions durables, équitables et inclusifs pour que plus personne ne soit laissée en rade’’, selon lui.

APS

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