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Sanctions économiques : Le Mali exporte son coton via la Mauritanie pour contourner le blocus de la CEDEAO

Au Mali, le coton est la principale culture de rente. Face à la décision des pays de la CEDEAO de fermer leurs frontières avec le pays en attendant un nouveau calendrier électoral, les autorités cherchent des moyens alternatifs pour expédier la fibre.

La Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) a procédé le vendredi 25 février dernier, au lancement de la première vague d’exportation de coton via la Mauritanie. C’est ce qu’a rapporté l’Agence malienne de presse (AMAP).

Dans les détails, 53 camions ont pris le départ de la commune de Kati située à 15 km de Bamako en direction du Port autonome de Nouakchott pour embarquement vers les marchés d’exportation.

D’après Modibo Keita, ministre du Développement rural, l’utilisation du corridor Bamako-Nouakchott pour l’évacuation de l’or blanc malien permettra de faire face aux sanctions de la CEDEAO qui empêchent le pays d’utiliser les canaux traditionnels que sont les ports de Dakar, d’Abidjan et de Lomé.

Plus spécifiquement, l’opération aidera la CMDT à désengorger ses usines d’égrenage et à respecter les dispositions relatives aux délais de livraison dans les contrats noués avec les importateurs de la matière première qui proviennent majoritairement d’Inde, de Chine et de Thaïlande.

« C’est une alternative crédible parce que le corridor mauritanien n’est pas méconnu des transporteurs maliens. Dorénavant, on ne va plus mettre tous nos œufs dans le même panier. Nous allons diversifier nos partenaires et renforcer nos collaborations », a confié à l’AMAP, Youssouf Traoré, président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR).

Dans le pays, les autorités anticipent une récolte de 810 000 tonnes de coton en 2021/2022 contre seulement 147 000 tonnes en 2020/2021. Le prix du kilogramme a été revalorisé à 280 Fcfa durant ladite année contre 200 Fcfa un an plus tôt.

Pour rappel, la CMDT est détenue à hauteur de 99,5 % par l’Etat malien et possède le monopole de l’égrenage et de la commercialisation du coton.

(AGENCE ECOFIN)

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