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Ressources allouées aux pandémies : Plaidoyer pour une meilleure inclusion des communautés et de la société civile

Le directeur exécutif de CICODEV Afrique, Amadou Kanouté, appelle à davantage inclure la société civile mais aussi les communautés dans la gestion des ressources affectées à la lutte contre les pandémies, lesquelles vont, dit-il, continuer à survenir.
‘’Il nous faut beaucoup plus d’inclusion dans la gestion des ressources pour les pandémies. Il faut que la société civile puisse être impliquée dans la levée de ces fonds aux plan national et international’’, a-t-il souligné lors d’un atelier sur les mécanismes de financement pour la préparation et la riposte aux urgences.
Cette rencontre, qui s’est ouverte jeudi, à Dakar, réunit des représentants de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Centre, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Bénin, le Togo et la Centrafrique. Elle est organisée par l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), l’Association de soutien à l’autopromotion sanitaire urbaine (ASAPSU, Côte d’Ivoire) et Enda Santé. Le bureau Afrique de l’Ouest d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) y prend part.
Amadou Kanouté précise que le but de l’atelier de deux jours est de présenter les ‘’résultats de l’évaluation de l’impact de l’aide publique au développement santé, par rapport aux communautés des pays [bénéficiaires]’’.
‘’La forte recommandation de cette étude menée au Sénégal et en Côte d’Ivoire, c’est de faire le plaidoyer, puisque nous [allons] vivre avec les pandémies. Il faut que les communautés et la société civile puissent être impliquées dans la levée des fonds, la formulation des stratégies et la mise œuvre de ces stratégies, sans oublier la redevabilité’’, a-t-il préconisé.
M. Kanouté a suggéré de ‘’faire en sorte que des mécanismes soient mis en place pour surveiller chaque franc CFA qui aura été levé au niveau national et international’’. ‘’La transparence et l’inclusion pour plus d’équité semblent être les fortes recommandations qui sortent de l’étude’’, a-t-il dit.
L’étude a, selon lui, ‘’ressorti des éléments probants en termes de plaidoyer sur les questions de transparence, de redevabilité, d’utilisation des fonds et d’implication réelle de la société civile dans les différents mécanismes’’.
Le directeur exécutif de CICODEV Afrique a signalé l’existence de ‘’deux mécanismes de financement dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont eu à bénéficier’’.
Evoquant le cas du Sénégal, il a souligné que ‘’l’Etat, les ménages, les collectivités territoriales et les bailleurs ont contribué à la mise en place du fonds Force Covid-19, qui a participé à la préparation et à la riposte’’ contre la pandémie.
Venu représenter le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Baldé a rappelé que ‘’l’Etat du Sénégal avait pris des mesures fortes dans le cadre du fonds Force Covid-19’’, avec l’aide des bailleurs, notamment de la Banque mondiale.
‘’L’initiative de la société civile est importante dans la mesure où elle nous aide à éclairer les communautés qui sont de plus en plus exigeantes quand il s’agit de l’utilisation de ces fonds durant la riposte’’, a souligné M. Baldé.
Le fonds d’assurance du mécanisme d’urgence en cas de pandémie de la Banque mondiale a mis à la disposition du Sénégal 1.564.968 dollars américains pour cinq domaines d’intervention (prévention de la maladie, coordination, prise en charge des personnels, surveillance épidémiologique et communication sur les risques et les engagements communautaires) dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
(APS)

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