A la UneCommerceDéveloppementFinancesIndustrieMarchés financiersProductionSénégal

Rééquilibrage de la Balance commerciale : Le Sénégal tient sa stratégie d’import-substitution

Le Sénégal s’est résolu à rééquilibrer sa balance commerciale. Et ce, en validant ce jour sa stratégie d’import-substitution. Cette stratégie d’industrialisation de l’import-substitution se veut une solution pour faire régresser la demande de biens importés.

Dans l’optique d’opérationnalisation de la politique des Zones économiques spéciales (Zes), le Sénégal a validé ce jour, mardi 12 avril 2022, les conclusions et recommandations de l’étude sur l’import-substitution au Sénégal. Ce, après moins de six mois de la validation de la feuille de route pour la relance de son industrie pharmaceutique.

Sur les voies et modalités de matérialisation des mesures retenues, le comité paritaire public privé s’est engagé pour une meilleure opérationnalisation des Zes. A cet atelier de validation politique de l’étude import-substitution, le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération Amadou Hott a dit que le diagnostic qui avait sous-tendu l’élaboration du Plan Sénégal émergent (Pse) avait révélé « un déficit structurel de la balance commerciale de notre pays ». Et ce, en dépit des résultats appréciables du Pse. Et pour ce faire, « les efforts doivent être poursuivis pour inverser, définitivement, le solde de notre balance commerciale », justifie le ministre.

Le contexte actuel lié à la superposition des chocs exogènes liés notamment à la pandémie de la covid-19 et à la guerre en Ukraine pose « davantage la pertinence de l’étude qui nous réunit aujourd’hui », a-t-il estimé.

La pandémie de la Covid-19 est un choc sanitaire brutal qui a bouleversé, en profondeur les échanges internationaux avec les dysfonctionnements sur les chaines d’approvisionnement mondiales et la hausse des prix. Il en est de même de la guerre en Ukraine qui est un choc sur les termes de l’échange avec de possibles conséquences sur la disponibilité de certains produits de base.

Ces chocs et leurs conséquences nous rappellent « l’urgence d’accélérer les objectifs de souverainetés alimentaire, sanitaire et pharmaceutiques visés par le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a ». La réalisation de ces objectifs permettra sans nul doute à notre pays de « rééquilibrer sa balance commerciale », soutient le ministre.

Au Sénégal, les importations sont principalement constituées de produits pétroliers, de biens d’équipements, de produits alimentaires et de matériels pour les entreprises industrielles et agricoles. L’importation de denrées alimentaires en représente une part non négligeable.

Si, par exemple, « la production céréalière est passée, en dix ans, de 2 millions de tonnes à l’année à 3,6 millions de tonnes, nous positionnant à 400.000 tonnes de l’autosuffisance, des limites liées à la compétitivité des entreprises locales viennent atténuer les effets de cette belle performance », admet Abdou Karim Fofana, ministre en charge du Pse. En effet, plus que jamais, le mot d’ordre consiste à faire en sorte que « nos entreprises transforment sur place nos produits », soutient-il.

(SUDQUOTIDIEN)

Dans la même rubrique

Laissez un commentaire

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus