Au Sénégal, l’investissement devrait connaître une amélioration en passant de 27,6 % du Pib en 2020 à 28,5 % en 2021, selon le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2022-2024 publié, hier, par le Ministère des Finances et du Budget. Cette performance est portée essentiellement par la réalisation des Zones économiques spéciales et l’offre énergétique dans le cadre du Millenium challenge account (Mca).
Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2022-2024, rendu public hier, donne un aperçu global de la situation des investissements au Sénégal pour l’année en cours. En effet, il indique que l’investissement s’améliorerait nettement pour s’établir à 28,5 % du Pib en 2021 (contre 27,6 % en 2020). Cette dynamique, selon la même source, est impulsée par l’investissement public et la reprise de la composante privée qui profiterait de la réalisation des Zones économiques spéciales et de l’amélioration de l’offre énergétique à travers la mise en œuvre progressive du programme Mca. S’y ajoute le renforcement des Ide en relation avec les travaux de recherches et la mise en œuvre des plateformes en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz prévue à partir de 2023. Globalement, note le Dpbep 2022-2024, la demande intérieure progresserait, en termes réels, de 5,4 % en 2021 (contre 4,0 % en 2020). Du côté de la demande extérieure, les importations et les exportations de biens et services sont projetées respectivement en hausse de 13,0 % et 12,5 % en 2021.
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SERVICE DE LA DETTE AU 1er TRIMESTRE 2021
239,80 milliards de FCfa versés aux privés, malgré le moratoire
Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2022-2024 du Ministère des Finances et du Budget s’est également intéressé à la situation du service de la dette publique (hors pays pauvres très endettés et Initiative d’allégement de la dette multilatérale), au cours du premier trimestre 2021. Il se chiffre provisoirement à 239,80 milliards de FCfa, dont 145,85 milliards de FCfa au titre de la dette extérieure (principal : 57,41 milliards de FCfa et intérêts : 88,44 milliards de FCfa) et 93,95 milliards au titre de la dette intérieure (principal : 71,24 milliards de FCfa et intérêts : 22,71 milliards de FCfa).
Pour rappel, note le Ministère des Finances et du Budget, les prévisions sur le service issu des annulations Ppte/Iadm sont à 11,38 milliards de FCfa, dont 10,10 milliards en principal et 1,28 milliards de FCfa en intérêts. Toutefois, il convient de mentionner qu’à la suite des appels lancés à l’endroit des créanciers, le Sénégal avait adhéré à l’Initiative de suspension du service de la dette (Issd) mise en œuvre par les partenaires multilatéraux et bilatéraux. Ce qui lui avait permis de réaliser un espace budgétaire de près de 93 milliards en juin 2020.
(LESOLEIL)