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Promotion : Luca de Meo étrennera son costume de nouveau DG de Renault à partir de juillet

L’Italien Luca de Meo va prendre la tête du constructeur automobile français Renault, après une année de crise liée à l’affaire Carlos Ghosn. L’ex-patron de Seat a du pain sur la planche.

Un nouveau souffle pour Renault. Le constructeur automobile français a recruté l’ancien patron de Seat (groupe Volkswagen) Luca de Meo comme directeur général, selon une décision prise mardi 28 janvier par le conseil d’administration.

Cet Italien de 52 ans prendra son poste le 1er juillet. Lié à Volkswagen par une clause de non concurrence, il n’a pas été en mesure de prendre ses fonctions plus tôt.

La directrice financière Clotilde Delbos, qui assure la direction générale par intérim depuis le mois d’octobre, a par ailleurs été nommée directrice générale adjointe, également à compter du 1er juillet.

Polyglotte

De gros chantiers attendent Luca de Meo, dirigeant polyglotte et parfaitement francophone. Le président du conseil d’administration Jean-Dominique Senard compte sur lui pour donner un nouveau souffle à une entreprise ébranlée par les soubresauts de l’affaire Carlos Ghosn, l’ancien patron du groupe arrivé clandestinement fin décembre au Liban pour fuir la justice japonaise qui devait le juger pour diverses malversations.

“Je me réjouis de cette nouvelle gouvernance qui marque une étape décisive pour le groupe et l’Alliance. M. Luca de Meo est un grand stratège et visionnaire d’un monde automobile en pleine mutation”, a déclaré Jean-Dominique Senard, cité dans un communiqué de Renault. “Son expertise, mais aussi sa passion pour l’automobile font de lui un véritable atout pour le groupe.”

Expert en marketing

Luca de Meo, expert en marketing qui a fait toute sa carrière dans l’automobile, a redressé Seat dont il avait pris la direction en 2015 après avoir piloté les ventes du constructeur allemand Audi. La marque espagnole, moribonde il y a quatre ans, a battu l’an dernier un record historique de ventes.

Les administrateurs de Renault avaient décidé en octobre de démettre de ses fonctions le directeur général Thierry Bolloré, dont les performances et le style de management, réputé autoritaire, étaient mis en cause.

Luca de Meo devra notamment redresser en Europe l’activité de la marque au losange qui doit monter en gamme pour se distinguer davantage de sa filiale roumaine “low-cost” Dacia.

Renault au plus mal en Bourse

Renault est au plus mal en Bourse. L’action a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis l’arrestation de Carlos Ghosn en novembre 2018, signe de la défiance des investisseurs après une année de crise entre le constructeur français et son allié Nissan.

Jean-Dominique Senard, qui a pris les commandes de Renault en pleine tempête l’an dernier, tente de convaincre qu’une refondation du partenariat franco-japonais est engagée alors que la rumeur d’un possible divorce a circulé.

La santé de la coopération avec Nissan, dont Renault détient 44 % et qui détient en retour 15 % de Renault, est jugée cruciale pour la capacité du constructeur français à affronter les bouleversements technologiques en cours dans l’industrie automobile.

Réunion de l’alliance jeudi

Avec Mitsubishi, dont Nissan détient 34 %, l’alliance franco-japonaise se hisse au troisième rang mondial des constructeurs automobiles par les volumes vendus, derrière l’allemand Volkswagen et le japonais Toyota, mais avec une rentabilité bien moindre, faute jusqu’ici de synergies suffisantes.

Une réunion des dirigeants de l’alliance est prévue jeudi au siège du constructeur japonais, à Yokohama. Des décisions sont attendues sur des projets concrets comme le développement de véhicules en commun.

“La nomination de Luca de Meo est une excellente nouvelle”, a réagi mardi soir le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire. “Avec cette nomination et celle d’une nouvelle équipe dirigeante chez Nissan en fin d’année dernière, ainsi que l’annonce prochaine de nouveaux projets industriels entre Renault, Nissan et Mitsubishi, l’Alliance est désormais relancée dans une logique conquérante”, a-t-il estimé.

(France 24)

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