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Les réserves prouvées de pétrole des majors pourraient s’épuiser dans moins de 15 ans (Rystad Energy)

Depuis 2014, les compagnies pétrolières font face à de nombreuses difficultés dont l’une des plus importantes est liée aux recettes. Leur diminution a en effet entraîné une baisse générale des budgets d’exploration, ce qui met en péril la capacité des entreprises à renouveler leurs réserves.

D’après une étude du cabinet norvégien Rystad Energy, les majors de l’industrie pétrolière ont perdu 15 % de leurs réserves de pétrole en 2020, car les volumes produits ne sont pas entièrement remplacés par de nouvelles découvertes. Ceci correspond à 13 milliards de barils équivalents pétrole. Cela s’explique par la diminution des investissements dans l’exploration, alors que les taux de réussite s’effondrent.

Si la situation persiste au cours des prochaines années, les réserves restantes pourraient s’épuiser dans moins de 15 ans, poursuit Rystad Energy. La seule façon de renverser la tendance est d’investir plus dans l’amont et de faire de nouvelles découvertes commerciales, rapidement.

Il faut rappeler que les politiques de discipline budgétaire adoptées par ces entreprises en raison de la conjoncture les ont conduites à des budgets d’exploration plus serrés. En cas d’épuisement des réserves prouvées, on assisterait à une diminution des revenus, ce qui constituerait une menace majeure pour le financement des plans de transition énergétique. A l’échelle globale, le modèle de financement de la transition énergétique est en grande partie basé sur les recettes de vente de pétrole et de gaz puisque les grands acteurs de cette transformation sont les majors pétrolières.

« La capacité des grandes compagnies pétrolières à générer des revenus à l’avenir continuera de dépendre du volume de pétrole et de gaz qu’elles pourront vendre. Si les réserves ne sont pas suffisamment élevées pour soutenir les niveaux de production, les entreprises auront du mal à financer les coûteux projets de transition énergétique, ce qui entraînera un ralentissement de leurs plans d’énergie propre. », explique Parul Chopra, vice-président de la recherche dans l’amont chez Rystad Energy.

Jusque-là, les choses ne semblent pas s’améliorer. En effet, au premier trimestre, les volumes découverts par l’industrie ont totalisé 1,2 milliard de barils équivalents pétrole, soit le chiffre le plus bas depuis sept ans.

(AGENCE ECOFIN)

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